Dans Mobilité, déplacements et transports , Urbanisme, aménagement et action foncière 

Il y a transfert modal lorsqu’il  y a changement  du choix de mode de transport. L’habitude s’est prise d’utiliser cette terminologie pour les voyageurs quand ce transfert s’effectue au détriment de la voiture particulière et au profit du transport public, ce qui constitue généralement l’objectif premier des politiques de transport public. Mais elle peut bien sûr être utilisée de façon plus fine : on pourra parler, par exemple, d’un transfert modal du bus vers le tramway, de la voiture particulière vers la marche à pied.

De nombreux facteurs peuvent provoquer un transfert modal de la voiture particulière vers le transport public :

  • L’amélioration de l’offre de transport public, notamment la création de nouvelles lignes en site propre (métros, tramways, BHNS, couloirs réservés pour les bus).
  • Les mesures de restriction de l’usage de la voiture particulière dans certains secteurs, qui peuvent être soit de nature physique (réduction du nombre de files en accompagnement de la création de couloirs réservés, organisation des flux de circulation par des jeux de sens interdits, limitation des flux entrants dans une zone par la durée des feux rouges, limitation des places de stationnement…), soit de nature financière (tarifs du stationnement, péage urbain).
  • Les mesures tarifaires incitatives qui visent à favoriser l’usage fréquent du transport public (abonnements de différentes durées, titres combinant le stationnement et le transport public pour les parkings-relais, …).
  • L’information multimodale en temps réel, facilement accessible, qui permet les meilleurs arbitrages au moment des choix.

Il n’en demeure pas moins qu’il ne peut y avoir transfert modal que lorsque le choix est – ou devient – possible. L’expérience prouve que dans leur très grande majorité, les voyageurs font des choix pertinents qu’il est difficile de remettre en cause : ainsi, par exemple, pour 92 % des automobilistes franciliens et pour 85 % des automobilistes lyonnais, un transfert modal se traduirait par une perte de temps inacceptable. Il ne peut y avoir réellement de transfert modal que dans les agglomérations dotées d’un réseau de transport public structurant et rapide. Ce transfert modal se produit petit à petit, au fur et à mesure du développement du réseau et de l’augmentation des territoires qu’il raccorde entre eux.

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