Ville mondiale– ville internationale – Ville-monde

Modifié le 16 mai 2023

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Notions clés

La notion de « ville-monde » est souvent utilisée dans le cadre de la ville-mondiale.

« Une ville mondiale, ville globale ou ville-monde sont différentes appellations pour désigner une ville qui exerce des fonctions stratégiques à l'échelle mondiale, un centre qui organise des flux et s'inscrit dans des réseaux, un pôle de commandement dans la mondialisation. » selon la définition diffusée par wikipédia.

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1. Ville mondiale

La notion de « ville-monde » est souvent utilisée dans le cadre de la ville-mondiale.

« Une ville mondiale, ville globale ou ville-monde sont différentes appellations pour désigner une ville qui exerce des fonctions stratégiques à l'échelle mondiale, un centre qui organise des flux et s'inscrit dans des réseaux, un pôle de commandement dans la mondialisation. » selon la définition diffusée par wikipédia.

Cette notion renvoie donc à des villes qui ont une influence à l’échelle mondiale parce que :

  • elles regroupent des centres décisionnels dans les domaines économiques et financiers
  • elles pèsent de part leur population
  • elles regroupent les plus grands laboratoires, les meilleures universités
  • elles ont une influence dans le domaine de la culture et des arts

Fernand Braudel nous avait familiarisés avec la ville-monde, mais dans le cadre d’économies-mondes coexistantes correspondant aux deux premières mondialisations, celle de la Renaissance et de la Révolution industrielle. Au paravent, l’urbaniste britannique Peter Hall avait déjà cherché à cerner le concept de ville mondiale à travers le volume d’affaires, dépassant le cadre national, qui y était traité. Concept repris ensuite par John Friedmann, town planner américain1.

Puis ce concept de ville mondiale a été théorisé en 1991 par Saskia Sassen, par le Groupe d’études sur la globalisation et les villes mondiales (GaWC en anglais) de l’université de Loughborough ou par la Fondation Commémorative Mori de Tokyo qui établissent un classement des villes-monde principalement selon des critères de puissance économique et financière ou d’influence. (voir § sur les chiffres de l’AICT).

2. Ville internationale / internationalité

Sans rechercher le statut de Paris dans l’influence globale, en 1988, la DATAR invite les villes françaises à poursuivre trois orientations pour tendre vers le « statut de ville internationale : séduire par l'apparence avec les fonctions urbaines ; s'affirmer par la puissance avec les fonctions économiques ; s'imposer par l'audience avec les fonctions politiques et culturelles. Cette vision privilégie la sémantique de la notoriété et du prestige, donnant une place relative à l'économie, socle de la bonne marche de tout organisme. L'Urbain, l'Économie et la Culture forment ainsi le triptyque de la construction de l'image de la ville envisagée par les politiques publiques.2»

Ces trois champs sont alors les trois ressorts de « l’attractivité » du territoire, graal de la compétition territoriale qui se fait jour, d’abord au sein de l’Union européenne puis au niveau mondial pour certaines catégorie de villes.

Voir Pinson Gilles, Vion Antoine. L'internationalisation des villes comme objet d’expertise3.

3. Ville-Monde

Au-delà de ces grandes villes (Paris voire Lyon en France), un concept de « ville-monde » permet de proposer une réflexion sur l’articulation entre mondialisation et politique locale et quelle peut être l’influence de l’un sur l’autre.

Les élus et agents cherchent alors à savoir :

  • dans quelle mesure la vision politique des élus locaux se matérialise dans le rapport au monde qu’entretient la collectivité territoriale ?
  • comment les collectivités intègrent la mondialisation dans leur politique locale ?

On observe donc comment le « monde » et le local interagissent : c’est cette interaction entre une ville et son environnement international qui permettent de la qualifier de ville-monde.

A ce niveau on peut rappeler que du fait du processus de décentralisation, le pouvoir des collectivités territoriales est renforcé. Elles sont donc amenées à intégrer dans leur stratégie de développement les questions de rayonnement de leur territoire ou de valorisation des échanges.

La ville de Lille résume de façon succincte le discours officiel des villes-monde concernant les motivations de leur engagement à l’international :

Toutes les villes, qu’elles soient dans des pays en développement ou dans des pays développés sont confrontées à des problèmes similaires (développement urbain durable, l’accès à l’eau potable, l’assainissement, la gestion des déchets, la protection de l’environnement, le développement et la gestion des transports publics, le développement économique, la gouvernance locale, la formation et le développement des compétences) elles ont donc un intérêt commun à partager leur expérience, leurs savoirs-faire, à développer des partenariats économiques / technologiques pour tenter d’atteindre les OMD.

A cette définition on peut rajouter l’objectif de Saint Denis de promouvoir une culture de paix et celui des Verts de Lille de promouvoir une citoyenneté internationale.

4. Une définition : des notions / des termes récurrents

Lille, Bordeaux, Saint Denis, Marseille ou la région Ile-de-France sont toutes des villes-monde ou région-monde dans le sens où elles ont des relations internationales et que ces relations ont d’une part un effet sur leur territoire et d’autre part un effet, ou du moins une influence, sur les pays ou collectivités impliqués.

Dans le discours qu’elles tiennent, on peut souligner la récurrence de certains termes et donc avancer qu’une définition de la ville-monde correspond à une ville :

  • solidaire - dynamique
  • avec une politique de développement durable - compétitive
  • ouverte - attractive
  • articulée / connectée - carrefour stratégique / interface

4.1. Ville solidaire

Pour les villes, l’ouverture au monde doit s’accompagner d’une présence au monde, notamment par le biais de la solidarité. Les villes-monde s’engagent dans la coopération internationale au nom de la solidarité mais également pour :

  • Promouvoir des idées / idéaux
  • Bénéficier de l’échange de compétences, d’expériences : un accent est mis sur la diffusion de la notion de réciprocité dans les coopérations
  • Accroître le rayonnement de la ville par la promotion de ses savoir-faire : le soutien technique ou logistique que les villes apportent sert à valoriser les projets menés au sein de la collectivité

La coopération décentralisée est une des formes d’action des villes à l’international.

Deux exemples :

  • Saint Denis s’est engagé en 2005 dans un accord de coopération avec le Camp de réfugiés palestiniens de Rafah et avec la ville israélienne de Nazareth. Des artisans de Rafah et de Nazareth ont participé au marché de Noël de Saint Denis.
  • Coopération entre le Comité populaire de Hanoi et la Région Île-de-France pour développer le service de transports publics, le rendre plus sûr et plus fiable et pour réduire la pollution. Cette coopération s’est matérialisée par
  • La réalisation d’enquêtes statistiques et de plans du réseau
  • La livraison de 50 bus RATP
  • L’équipement d’un dépôt de maintenance
  • La formation de conducteurs
  • Le nombre d’usagers est passé de 10 millions en 2001 à 300 millions en 2007
  • Le STIF Ile de France est aujourd’hui reconnu à l’international pour son expertise en terme de gestion intercommunale des transports. La Ville de Rio a fait appel à lui pour organiser les transports avant les jeux olympiques de 2016.

De manière générale, les actions de coopération décentralisée des villes se limitent à leurs domaines de compétence ou se manifestent par le soutien aux initiatives locales, souvent associatives.

4.2. Politique de développement durable

Développement durable et coopération internationale sont étroitement liés. Pour preuve, le nombre de signataires en 2005 (plus d’une centaine) de la Charte de coopération décentralisée pour le développement durable, qui a pour objet de « déterminer quels principes devaient respecter les politiques de coopération décentralisée pour s’inscrire dans une démarche de développement durable et réciproquement ce que la coopération décentralisée pouvait apporter à la démarche de développement durable du territoire ».

A Bordeaux, M. Juppé voit dans la coopération décentralisée le moyen d’éviter aux villes du sud de faire les erreurs qu’ont commises les villes européennes, françaises en l’occurrence.

Dans les années 1960 les villes françaises se sont étalées et l’étalement urbain est une tare pour l’attractivité de la ville, pour la qualité de vie et pour l’environnement puisqu’il implique des trajets plus longs pour aller travailler et donc plus de pollution:

  • en 1968, création de la CuB, la ville de Bordeaux représentait les deux tiers de la population de l’agglomération
  • en 1995, la ville de Bordeaux représentait seulement le tiers de la population de l’agglomération
  • La ville de Bordeaux est aujourd’hui engagée en Chine avec la Ville de Wuhan4 et l’AFD sur des coopérations en termes de développement durable sur les questions de gaz à effets de serre5

Dans leur politique de coopération, les villes préconisent l’aide en termes de planification : l’Afrique compte 350 millions de citadins, elle en comptera 1,2 milliards en 2050. Elles préconisent également l’adaptation aux moyens locaux puisque les villes du sud n’ont souvent pas les moyens pour réparer les erreurs commises en matière d’aménagement urbain.

Les solutions trouvées là-bas peuvent être utilisées ici. Les problèmes liés au développement durable sont partagés puisque le problème est global et les solutions qui y sont trouvées peuvent être partagées également par le biais de la coopération.

Exemple :

  • Lille s’est engagée en 2006 dans le projet SHAMS (Activités humaines durables dans les systèmes méditerranéens urbains.) Ce projet s’inscrit dans le cadre du programme européen Med-Pact qui a pour but l’établissement de partenariats durables entre des villes européennes et méditerranéennes. Le projet SHAMS concerne la coopération en matière de stratégie de développement durable et plus spécifiquement la gestion du patrimoine historique et culturel, la gestion des ressources et des déchets.

Par ailleurs, les politiques de développement durable qui sont adoptées au niveau mondial ou communautaire ne peuvent être effectives et efficaces que si les citoyens sont sensibilisés aux enjeux réels. Au-delà d’engagements politiques locaux les agendas 21 locaux sont donc également des outils d’éducation au développement durable.

Enfin, si les villes sont les principales sources de pollution, elles sont aussi plus ambitieuses que les Etats en matière de développement durable. Les objectifs qu’elles se fixent et les initiatives qu’elles prennent vont souvent au-delà des engagements qui sont pris au niveau national. On pense par exemple à la modulation des tarifs de péage des véhicules en fonction des heures de pointe à Séoul et à Londres, qui aurait permis de réduire de 10 à 20 % les émissions de CO².

4.3. Articulée avec son territoire

Les villes cherchent à créer des connections et des synergies avec les communes de leur territoire et avec celles des territoires limitrophes pour permettre :

  • le rapprochement des services
  • le partage des informations
  • le transfert des expériences
  • le renforcement de l’attractivité et de la compétitivité du territoire au travers des complémentarités issues de ces synergies
  • la lisibilité à l‘international

De même que dans la coopération décentralisée, l’articulation inter territoriale est également un vecteur de la valorisation des compétences et des savoir-faire locaux.

Il faut cependant distinguer les synergies de l’étalement urbain qui est, comme vu précédemment, néfaste.

Trois exemples :

  • L’Aire métropolitaine de Lille créée en 2005 regroupait 23 partenaires français et belges Son but était de « hisser cet ensemble de territoires au rang de grande métropole européenne multipolaire ». Ce territoire s’est transformé en Eurodistrict avec la création en 2008 de l'Eurométropole Lille-Kortrijk-Tournai, Groupement européen de coopération territoriale (GECT). Cette structure est désormais la plus grande structure transfrontalière d’Europe et se voit comme « un laboratoire et un territoire exemplaires de l’intégration européenne ».
  • De même, Marseille rassemble, fédère et coordonne l’ensemble des acteurs qui contribuent au rayonnement de la ville au travers du Conseil International de la Ville de Marseille (CIVM.) Crée en 2002, c’est un organe consultatif qui associe les acteurs institutionnels, économiques, culturels scientifiques et universitaires qui interviennent à l’international. Il vise également à assurer la prise en compte de la dimension internationale dans tous les projets d’agglomération.

Les ville-monde cherchent également à se connecter au niveau mondial en intégrant des réseaux. Cela leur permet :

  • de partager les expériences communes et de contribuer à l’émergence de nouvelles solutions
  • de contribuer à l’émergence et à la reconnaissance de la diplomatie locale
  • d’influer sur les décisions en faisant valoir la voir des acteurs locaux

Exemple :

  • Saint Denis milite pour que la place des villes soit reconnue au sein de la diplomatie internationale et a participé à la création de CGLU. Avec Porto Alegre et Barcelone, elle est à l'origine de la création de l'Observatoire international de la démocratie participative en 2001. Avec Barcelone, Venise, Nuremberg, Tuzla, Genève et Lyon, la ville anime le réseau des collectivités locales signataires de la Charte européenne des droits de la personne dans la ville, adoptée à Saint-Denis en mai 2000

4.4. Ouverte / Interface

La notion d’ouverture au monde est présente dans tous les discours des ville-monde. Cette ouverture est prouvée ou justifiée par divers arguments :

  • la diversité dans les origines de la population est présentée comme une preuve de l’ouverture au monde de la ville (cf. Saint Denis, Marseille)
  • la situation géographique :
    • les ports (Dunkerque, Marseille)
    • ville frontalière (Lille)
    • interface parce qu’à la croisée de grands axes routiers, fluviaux, aériens (Lille, Saint Denis dans la réalité géographique, Bordeaux et Marseille davantage dans le discours)
  • un rôle historique : « Saint Denis la Rouge », figure de proue des mouvements sociaux, puis Saint Denis ville solidaire et engagée (cf. jumelages de la paix dans les années 1960, Porto Allegre, CGLU)

Exemple :

  • L’ouverture de Marseille est plus fortement soulignée depuis la création de l’Union pour la Méditerranée. Elle est au centre de l’arc latin et a été considérée comme une porte d’entrée en Europe ou sur la Méditerranée. Avec l’élargissement à l’Est de l’UE, son statut de métropole internationale est renforcé par le rôle qu’elle a d’une part pour rééquilibrer l’UE vers le sud et d’autre part comme avant-poste dans la coopération euro – méditerranéenne.

Ce rôle et ce statut lui sont reconnus par Dominique de Villepin lors du discours d’inauguration de CIVM :« Cette ouverture est un atout, dans un monde marqué par l'interdépendance, où les frontières des Etats ne délimitent plus les contours des ambitions et des devoirs des peuples. Ainsi Marseille est-elle en harmonie tant avec elle-même qu'avec le nouvel âge de notre monde, où le dialogue, le partage et la solidarité forment le socle de l'avenir de tous ».

4.5. Dynamique + compétitive = attractive

Finalement, avec l’interdépendance croissante et la politique européenne des régions, les acteurs locaux cherchent intégrer le rayonnement de leur territoire dans leur politique de développement. C’est cette tendance qui les pousse à devenir des ville-monde, puisque leur ouverture au monde est de leur propre ressort et plus de celui de l’Etat.

Elles cherchent donc à rendre attractif leur territoire en faisant valoir plusieurs aspects :

  • l’existence de pôle de compétences
  • une forte capacité d’innovation (rendue possible par la fédération des acteurs du territoire)
  • une certaine qualité de vie (la région d’Ile-de-France qui cherche à apparaître comme un « éco-région »)
  • une ouverture au monde qui se matérialise par :
  • la présence de consulats sur le territoire
  • 65 pour Marseille
  • une 50aine pour Bordeaux
  • l’accueil de conférences internationales et de sièges d’institutions internationales
  • création d’une Maison des Organisations Internationales pour favoriser l’implantation d’organisations internationales dédiées à la Méditerranée sur le territoire communal (Marseille)
  • l’appartenance à des réseaux

Si les ville-monde cherchent à être perçues comme des interfaces stratégiques, des lieux de passages obligés, elles cherchent également à attirer de manière durable des acteurs ou une image susceptibles d’enrichir leur territoire.

Exemple :

  • Lille a été élue Capitale européenne de la Culture en 2004 ce qui a permis de souligner son dynamisme, de fédérer le territoire autour d’un objectif commun et encore une fois d’accroître sa visibilité internationale. Depuis, le programme lille3000 a poursuivi sur cette lancée : en 2006, la première édition « Bombaysers de Lille » a orchestré la rencontre encore la culture flamande et la culture indienne. La deuxième édition "Europe XXL" s'est déroulée du 14 mars au 12 juillet 2009 autour de l’Europe élargie et a accueilli près d’un million de participants
  • Marseille a été élue Capitale européenne de la culture pour 2013
  • Saint Denis, Lyon, Bordeaux et Marseille ont été retenues parmi les 12 villes françaises pour la candidature de la France à l’Euro 2016.

5. Pour aller plus loin

Villes globales, villes mondiales

http://geoconfluences.ens-lyon.fr/glossaire/globales-mondiales-villes

ATTRACTIVITÉ DES TERRITOIRES : MIRAGES, VIRAGES ET ANCRAGES

Actes du séminaire international sur les ressorts de l'attractivité

Organisé par l’ADEUS en coopération avec evoREG

http://www.zbw.eu/econis-archiv/bitstream/handle/11159/538/Note_evoREG_34.pdf?sequence=1

L’internationalisation des métropoles

http://www.predat.net/PDF/PACA/c3Linternationalisationdesmetropoles.pdf

Capitales Européennes de la Culture. Changer l'image internationale d'une ville [article]

Françoise Lucchini

Les Annales de la recherche urbaine Année 2006 Volume 101 Numéro 1 pp. 90-99 http://www.persee.fr/doc/aru_0180-930x_2006_num_101_1_2675

Strasbourg, ville internationale. Forces, faiblesses, objectifs [article]

Henri Nonn

Revue Géographique de l'Est Année 1992 Volume 32 Numéro 2 pp. 87-103

http://www.persee.fr/doc/rgest_0035-3213_1992_num_32_2_2221

  1. ^ Jean François Serre - http://urbainserre.blog.lemonde.fr/2014/11/25/la-ville-interpellee-par-la-mondialisation-6-ville-mondiale-ou-ville-globaleduale-avec-saskia-sassen-manuel-castells-et-pierre-veltz/ 
  2. ^ Charles-Edouard Houllier-Guibert, Observatoire SITQ du développement urbain et immobilier, Institut d'urbanisme de l'université de Montréal in « Ville internationale, image internationale : le cas de Montréal. Partie 1 : L’internationalité de Montréal par les aménagements urbains » http://geoconfluences.ens-lyon.fr/doc/typespace/urb1/MetropScient8a.htm 
  3. ^ In: Pôle Sud, n°13, 2000. Qui gouverne les villes ? pp. 85-102;
    http://www.persee.fr/docAsPDF/pole_1262-1676_2000_num_13_1_1088.pdf 
  4. ^ http://www.bordeaux.fr/images/ebx/fr/groupePiecesJointes/3453/8/pieceJointeSpec/101016/file/Wuhan_SYNT2013.pdf 
  5. ^ http://www.internat-energy.com/medias/uploads/2015/12/Chronologie-Bordeaux-Wuhan-Projet-Coop%C3%A9ration-FR.pdf 

 

Auteur(s) :

LECHEVALLIER Yannick

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