Une population réunionnaise de plus en plus active mais en manque d’emplois

Modifié par Jean-Michel Carsuzaa le 27 septembre 2018

Source : INSEE - Sébastien Ajir

Sommaire

Résumé
L’emploi a augmenté de 8 % entre 2006 et 2011 à La Réunion contre 2 % en France métropolitaine. Mais, dans le même temps, la population active a progressé de 10 % sous l’effet de la croissance de la population et de l’augmentation des taux d’activité, notamment chez les femmes.
De ce fait, la proportion de chômeurs dans la population active a beaucoup progressé, particulièrement dans l’Ouest.
Certains secteurs d’activité sont plus touchés par la crise, notamment la construction et l’agriculture, tandis que les activités tertiaires ont mieux résisté. Les évolutions restent néanmoins très contrastées selon les régions. Ainsi, des emplois industriels disparaissent dans le Nord tandis que d’autres se créent dans l’Ouest et le Sud. Par ailleurs, l’emploi dans la construction a augmenté de 22 % dans l’Est et diminué dans toutes les autres régions.
En 2011 à La Réunion, 287 000 personnes de 25 à 54 ans se déclarent actives lors du recensement de population, c’est à dire qu’elles occupent un emploi ou en recherchent un. Cette classe d’âge constitue le « noyau dur » de la population active. Elle a augmenté de 9,6 % entre 2006 et 2011, soit deux fois plus vite que la population du même âge (+ 4,7 %) (figure 1 et figure 2).
La croissance de la population de 25 à 54 ans ralentit entre 2006 et 2011 (+ 0,9 % en moyenne annuelle) par rapport à 1999-2006 (+ 1,3 % par an), contrairement aux actifs dont la croissance s’accélère (+ 1,8 % par an après + 1,4 % entre 1999 et 2006).

Figure 1 - Évolution de la population active de 25 à 54 ans entre 2006 et 2011 (en %)

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Sources : Insee, recensements de la population 2006 et 2011.

Sur le territoire, la croissance de la population active de 25 à 54 ans est particulièrement importante dans les microrégions Sud et Ouest (supérieure à 11 %). Elle augmente très fortement dans les communes de La Possession (+ 23 %), Les Avirons (+ 22 %) et Saint-Leu (+ 21 %), où la population augmente également mais moins rapidement que les actifs. Dans l’Est, la croissance de la population active est moins soutenue que dans le Sud et l’Ouest. Au Nord, la commune de Sainte-Marie perd des actifs de 25 à 54 ans (- 1 %), en lien avec la diminution de sa population entre 2006 et 2011 (- 4 %).

Figure 2 - Activité, emploi, chômage - données de cadrage 2006-2011 par microrégions

La RéunionFrance métropolitaine
NordOuestSudEstEnsemble
Sources : Insee, recensements de la population 2006 et 2011.
Population active 201192 34798 983132 11650 747374 19329 764 109
Population active 2011 de 25 à 54 ans70 45876 267101 47138 843287 03922 551 403
Évolution 2006-2011 de la pop active de 25 à 54 ans (en %)5,611,011,69,19,60,8
Évolution 2006-2011 de la pop totale de 25 à 54 ans (en %)1,84,96,15,74,7-0,6
Taux d'activité 2011 de 25 à 54 ans (en %)85,183,782,378,582,890,4
Évolution 2006-2011 du taux d'activité de 25 à 54 ans (en point de %)3,04,64,12,53,71,3
Évolution 2006-2011 du taux d'activité des femmes de 25 à 54 ans (en point de %)5,16,65,44,05,42,3
Évolution du nombre d'emplois entre 2006 et 2011 (en %)4,78,311,110,98,31,9
Part des chômeurs parmi les actifs de 25 à 54 ans en 2011 (en %)26,632,236,334,532,610,6
Évolution de la part des chômeurs parmi les actifs de 25 à 54 ans entre 2006 et 2011 (en point de %)2,33,61,01,62,20,7

Malgré cette forte croissance de la population active, les taux d’activité restent très faibles à La Réunion : 82,8 % des 25-54 ans sont actifs, contre 90,4 % en France métropolitaine. L’écart diminue néanmoins : il est de 7,6 points en 2011 alors qu’il était de 10 points en 2006. Le rattrapage en matière d’activité a été particulièrement important chez les femmes. Leur taux d’activité aux mêmes âges a ainsi augmenté de 5,4 points en cinq ans, pour s’établir à 76,3 % en 2011 (86,5 % en métropole). La croissance du taux d’activité féminin est liée en partie aux effets de la crise. Ainsi, en période de chômage de masse, les femmes se portent davantage sur le marché du travail pour compenser d’éventuelles pertes de revenus du ménage.

Faibles taux d’activité à l’Est

La microrégion Est a le plus faible taux d’activité des 25-54 ans en 2011 (78,5 %). C’est également la zone où il a le moins augmenté en cinq ans (+ 2,5 points). Quatre des cinq communes qui ont un taux d'activité inférieur à 80 % se situent d’ailleurs sur ce territoire (Salazie, Saint-Benoît, Saint-André, Sainte-Rose), auxquelles s’ajoute Le Port. L’activité des régions Ouest et Sud est proche de la moyenne réunionnaise. Dans l’Ouest, La Possession détient le taux d’activité des 25-54 ans le plus élevé en 2011 (88,2 %) et s’approche de la moyenne métropolitaine. C’est au Nord que le taux d’activité est le plus fort (85,1 %), en progression de 3 points depuis 2006.
Le taux d’activité des 25-54 ans a gagné 3,7 points en moyenne à La Réunion entre 2006 et 2011 (+ 1,3 point en France métropolitaine). Il a progressé dans toutes les communes plus rapidement qu'en métropole, à l’exception de Sainte-Rose (+ 1,1 point) et Salazie (+ 1,2 point), deux communes isolées de l’Est. En revanche, le taux d’activité a fortement progressé dans l’Ouest et le Sud (respectivement + 4,6 et + 4,1 points) avec deux communes qui se démarquent : Saint-Leu (+ 8,3 points) et Saint-Joseph (+ 7,3 points). L’activité dans les communes du Nord progresse moins vite, mais leurs taux d’activité étaient plus élevés en 2006.

L'emploi augmente, mais insuffisamment au regard de la population active

Entre 2006 et 2011, le nombre d’emplois augmente rapidement à La Réunion : + 8,3 % selon le recensement de la population contre + 1,9 % en métropole. Ce rythme est néanmoins insuffisant pour absorber la population supplémentaire entrant sur le marché du travail et par conséquent pour résorber le chômage.
La croissance de l’emploi ralentit nettement sur la période 2006-2011 (+ 1,6 % en moyenne annuelle) par rapport à la période 1999-2006 (+ 3,6 % par an). Le nombre d’emplois augmentait alors plus rapidement que la population active, ce qui permettait une baisse du chômage.
L’augmentation du nombre d’emplois (au lieu de travail) n’est pas homogène sur le territoire. Des communes comme Saint-Denis ou Le Port, qui offraient déjà un grand nombre d’emplois, progressent peu (respectivement + 2,8 % et + 4,3 %) (Figure 3). La commune isolée de Cilaos est la seule à perdre des emplois (- 2,7 %) entre 2006 et 2011. À l’opposé, le nombre d’emplois augmente de façon remarquable à Bras Panon et à La Possession (plus de 20 %). Par microrégion, l’emploi progresse fortement à l’Est et au Sud (+ 11 %). Sur la période 2006-2011, l’Est a bénéficié notamment de la mise en place de la zone franche urbaine, s’étendant de Saint-André à Saint-Benoît.

Figure 3 - Évolution du nombre d’emplois au lieu de travail entre 2006 et 2011 (en %)

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Sources : Insee, recensements de la population 2006 et 2011.

La construction en berne, l’industrie, le commerce et les services résistent

Par grands secteurs d’activité, l’emploi recule de 2,2 % dans la construction entre 2006 et 2011 à La Réunion (figure 4). Il augmente de 7,0 % sur la même période en France métropolitaine. La refonte des dispositifs de défiscalisation sur le logement ou la fin de grands travaux tels que la route des Tamarins à l’Ouest ou le boulevard Sud à Saint-Denis peuvent expliquer le recul dans la construction. Il est d’ailleurs plus marqué au Nord et à l’Ouest. Toutefois, l’emploi dans la construction progresse fortement à l’Est (+ 21,9 %), où de nombreux projets ont été lancés depuis 2006 (pôle sanitaire de l’Est, conservatoire régional de Saint Benoît, etc.).
Dans le secteur « Agriculture, sylviculture, pêche » l’emploi résiste mieux à La Réunion (- 0,6 %) qu’en France métropolitaine (- 9,2 %). La baisse marquée dans le Nord (- 6,9 %) est compensée par une nette progression dans l’Ouest (+ 9,2 %), probablement en lien avec l’irrigation de nouvelles terres agricoles. La moitié des emplois agricoles à La Réunion sont implantés dans le Sud, où ils sont en recul (- 2,7 %).
L’emploi dans l’industrie poursuit sa progression à La Réunion avec un gain de 9,4 % entre 2006 et 2011. Il régresse de 11,3 % en France métropolitaine où la désindustrialisation se poursuit. Le poids de l’industrie demeure néanmoins faible à La Réunion avec 7,0 % des emplois en 2011, contre 13,2 % en métropole. Seule la région Nord perd des emplois dans ce secteur, qui représente 4,9 % des emplois de la zone en 2011. À l’opposé, dans l’Ouest, l’industrie continue à se développer et assure désormais 9,3 % des emplois sur ce territoire.
Entre 2006 et 2011, le secteur « Commerce, transports, services divers » est le plus dynamique avec une hausse du nombre d’emplois de 11,4 %. Ces activités représentent 39,2 % des emplois à La Réunion en 2011 (46,0 % en France métropolitaine). Les régions Est et Sud, qui étaient les plus en retard avec moins d’un tiers des emplois dans ce secteur en 2006, sont celles qui progressent le plus. À l’opposé, la région Nord, qui affiche une part comparable à la métropole, progresse peu.
Enfin, le secteur « Administration publique, enseignement, santé, action sociale » reste prépondérant sur l’île, avec une part stable par rapport à 2006 de 42,7 % de l’emploi total, contre 31,0 % en France métropolitaine. Le nombre d’emplois de ce secteur a augmenté de 8,2 % à La Réunion (+ 4,9 % en métropole), avec une progression plus importante au Sud (+ 11,4 %). Il est plus faible à l’Est (+ 4,5 %), où il représente près de 47 % des emplois.

Figure 4 - Évolution du nombre d'emplois par secteur (au lieu de travail) à La Réunion entre 2006 et 2011
en %
La RéunionFrance métropolitaine
NordOuestSudEstEnsemble
Agriculture, sylviculture, pêche-6,99,2-2,7-1,0-0,6-9,2
Industrie-8,419,314,88,69,4-11,3
Construction-8,3-6,0-3,021,9-2,27,0
Commerce, transports, services divers6,210,816,222,411,44,4
Administration publique, enseignement, santé, action sociale7,37,011,44,58,24,9
Tous secteurs4,78,311,110,98,31,9

Sources : Insee, recensements de la population 2006 et 2011.

Les emplois créés sont plus qualifiés

La part de cadres et professions intellectuelles supérieures parmi les actifs de 25 à 54 ans ayant déjà travaillé reste faible à La Réunion, avec seulement 8,1 % des actifs contre 16,4 % en France métropolitaine. Leur nombre augmente toutefois de 14,4 % entre 2006 et 2011 (+ 8,7 % en métropole). La microrégion Nord est la mieux dotée (11,4 % de cadres) alors qu’à l’Est les cadres ne représentent que 4,9 % des actifs.
Le nombre de professions intermédiaires augmente comme les cadres (+ 14,5 %) (Figure 5). Leur part parmi les actifs atteint 20,8 %, soit 5 points de moins qu’en métropole. Les professions intermédiaires sont également mieux représentées dans le Nord (23,5 %).
La plus forte progression revient aux artisans, commerçants et chefs d’entreprise dont le nombre augmente de 17,3 % entre 2006 et 2011, probablement sous l’impulsion du régime d’auto-entrepreneur. Ils sont un peu mieux représentés qu’en France métropolitaine (6,3 % des actifs contre 5,9 %). Cette catégorie augmente fortement dans le Sud (+ 30 %) alors qu’elle se contracte légèrement dans le Nord (- 1 %).
Le nombre d’agriculteurs exploitants recule nettement en cinq ans (- 13,7 %), mais moins fortement qu’en France métropolitaine (- 19,1 %). Leur part parmi les actifs diminue de 0,5 point, plus nettement dans l’Est qu’ailleurs (- 1 point).
La part des employés et des ouvriers diminue également, de respectivement - 0,6 point et - 0,7 point. Elle reste cependant à un niveau élevé avec 36,8 % des actifs employés, et 26,2 % d’ouvriers (respectivement 28,1 % et 22,4 % en métropole). Le nombre d’ouvriers est en forte progression à l’Ouest (+ 11,4 %), soit plus du double des autres régions (+ 6,3 % en moyenne à La Réunion).

Figure 5 - Évolution du nombre d'actifs de 25 à 54 ans (au lieu de résidence) par catégorie socioprofessionnelle à La Réunion entre 2006 et 2011
en %
La RéunionFrance métropolitaine
NordOuestSudEstEnsemble
Agriculteurs exploitants-20,6-2,5-11,8-24,1-13,7-19,1
Artisans, commerçants, chefs d'entreprise-1,117,830,418,317,36,1
Cadres et professions intellectuelles supérieures6,611,226,924,614,48,7
Professions intermédiaires7,315,719,217,014,53,3
Employés3,68,19,37,97,4-1,0
Ouvriers5,611,44,62,56,3-4,5

Sources : Insee, recensements de la population 2006 et 2011.

Forte hausse du chômage, particulièrement dans l’Ouest

Sur l’ensemble de La Réunion, le chômage déclaré touche 32,6 % des actifs de 25 à 54 ans en 2011, contre 10,6 % en France métropolitaine. Les autres DOM se situent également à un niveau élevé, avec 28,0 % en Guadeloupe, 25,2 % en Martinique et 28,4 % en Guyane.
Le nombre de chômeurs de 25 à 54 ans au sens du recensement est passé de 79 700 en 2006 à 93 600 en 2011, soit une hausse de 17,4 %. La hausse est plus forte qu’en métropole (+ 7,5 %).
L’augmentation du nombre de chômeurs est particulièrement sensible à l’Ouest (+ 25 %). La fin de grands travaux sur ce territoire peut expliquer cette forte progression. La part des chômeurs dans la population active de 25 à 54 ans reste néanmoins proche de la moyenne réunionnaise, à 32,2 %.
Le chômage est moins fort dans la microrégion Nord (26,6 %). En revanche, le Sud reste la région la plus touchée (36,3 %).
Par commune, La Possession a le taux le plus faible en 2011 (22 %), suivi par Sainte-Marie (25 %), l’Étang-Salé et Saint-Denis (autour de 26 %) (Figure 6). À l’inverse, Saint Philippe, Cilaos et Le Port ont plus de 45 % de leurs actifs de 25 à 54 ans qui se déclarent au chômage. Malgré la présence de nombreuses activités, les Portois peinent toujours à trouver un emploi.
Ainsi, c’est au Port que le chômage se dégrade le plus entre 2006 et 2011. La part des chômeurs de 25 à 54 ans y augmente de près de 8 points, contribuant à la forte hausse de 3,6 points dans l’Ouest. Partant d’un niveau élevé, la part de chômeurs progresse moins vite dans le Sud (+ 1,0 point) que dans les autres microrégions, avec notamment une baisse sur la commune de Saint-Pierre (- 0,5 point). La part des chômeurs baisse très significativement à l’Entre-Deux (- 6 points), Salazie (- 5,6 points) et Saint-Philippe (- 3,1 points).

Figure 6 - Part des chômeurs déclarés parmi les actifs de 25 à 54 ans en 2011 (en %)

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Source : Insee, recensement de la population 2011.

Figure 7 - Évolution de la part des chômeurs déclarés parmi les actifs de 25 à 54 ans entre 2006 et 2011 (en point de %)

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Source : Insee, recensements de la population 2006 et 2011.

Définitions

Population active
         La population active regroupe la population active occupée (appelée aussi population active ayant un emploi) et les chômeurs.
La mesure de la population active diffère selon l'observation statistique qui en est faite. On peut actuellement distinguer deux approches principales : au sens du BIT (mesurée par l’enquête emploi), et au sens du recensement de la population.
Chômeur (recensement de la population)
         Les chômeurs au sens du recensement de la population sont les personnes (de 15 ans ou plus) qui se sont déclarées chômeurs (inscrits ou non à Pôle emploi) sauf si elles ont, en outre, déclaré explicitement ne pas rechercher de travail ; et d’autre part les personnes (âgées de 15 ans ou plus) qui ne se sont déclarées spontanément ni en emploi, ni en chômage, mais qui ont néanmoins déclaré rechercher un emploi.

Sources

Les résultats sont issus des recensements de la population de 2006 et de 2011.
La méthode de recensement de la population a été rénovée en 2004. À la collecte exhaustive qui avait lieu tous les huit ou neuf ans se substitue désormais une enquête réalisée chaque début d’année. Elle concerne successivement toutes les communes au cours d’une période de cinq ans. Le recensement de la population millésimé 2006 a ainsi été élaboré à partir des enquêtes réalisées de 2004 à 2008. Avec la diffusion du recensement 2011, fondé sur les enquêtes de 2009 à 2013, deux millésimes peuvent pour la première fois être directement comparés, puisque constitués chacun à partir de cinq enquêtes annuelles distinctes. De plus, la dernière grande crise économique ayant démarré au deuxième semestre 2008, confronter les résultats de ces deux millésimes du recensement permet d’analyser à un niveau géographique relativement fin les grands changements intervenus autour de la crise sur la population active et l’emploi.
Le recensement est déclaratif et les questions des enquêtes sont nécessairement simples et courtes. Les résultats sur le chômage sont déclaratifs et ne se situent pas dans le cadre de la définition du bureau international du travail (BIT). Ils permettent cependant de mesurer les évolutions à un niveau géographique fin et de faire des comparaisons spatiales.
Dans cette étude, le champ des actifs de 25 à 54 ans a été privilégié afin de mesurer l’impact de la crise sur le « noyau dur » de la population active, à des âges où la très grande majorité des personnes sont en emploi ou en recherche d’emploi. Les effets directs de la crise sur l’emploi de ces personnes peuvent ainsi être analysés. Dans un contexte économique difficile, les plus jeunes et les plus âgés sont quant à eux davantage susceptibles de modifier leur comportement en entrant ou sortant plus ou moins tardivement de la vie active. À titre d’illustration, la population active des 55-64 ans a crû très fortement entre 2006 et 2011, de 64 %, sous le double effet des hausses démographiques et des maintiens en activité. 

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