Les équipements de sécurité de la voirie : matériel, réglementation, illustrations

Modifié par Julien Lenoir le 04 décembre 2019

Par Jean-Luc Akouete
Dernière mise à jour : novembre 2019

1. ifs de retenue routiers

1.1. Les objectifs des dispositifs de retenue routiers (DRR)

La réglementation qui s’applique aux dispositifs de retenue routiers a connu des évolutions récentes. En dernier lieu, on citera la parution de l’arrêté du 28 août 2014 qui vient modifier l’arrêté de 2009 sur les performances et les règles de mise en service des dispositifs de retenue routiers soumis au marquage CE.

Les dispositifs de retenue routier ont pour objectif d’atténuer les conséquences d’une sortie accidentelle de la chaussée pour les véhicules et leurs occupants, d’isoler les obstacles, de protéger les zones riveraines. Ils se matérialisent principalement par des glissières, des rambardes, des barrières, des parapets.

Les responsabilités suivantes peuvent être engagées lorsque les DRR ne sont pas réglementaires :

  1. La responsabilité du fabriquant qui doit s’engager sur la performance et la conformité du DRR fourni ;
  2. La responsabilité de l’installateur qui doit respecter les conditions d’implantation et la notice de montage du DRR fourni par le fabriquant ;
  3. La responsabilité du maître d’œuvre qui doit s’assurer que le DDR est adapté à la configuration du site et de la conformité réglementaire du DRR ;
  4. La responsabilité du maître d’ouvrage qui est le garant de la sécurité sur son réseau.

1.2. Les types de dispositifs de retenue routiers

Il existe 3 types de barrières de sécurité : les glissières métalliques (en acier galvanisé), les glissières mixtes (bois et acier) et les séparateurs en béton (DBA ou GBA). Chacun de ces dispositifs agréés présente des spécificités qui permettent d’apporter des réponses adaptées aux différentes situations rencontrées.

1.2.1. Les glissières métalliques

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Utilisées en section courante, les glissières métalliques conviennent à la plupart des situations routières et présentent un niveau de sécurité élevé. Elles amortissent les chocs et sont peu agressives pour les véhicules légers et les passagers. Celles-ci se déformant en cas de choc important, les glissières métalliques nécessitent un changement après un choc. Les dispositifs métalliques peuvent être équipés d’un écran moto permettant la protection des motocyclistes en cas de chute.

1.2.2. Les glissières mixtes

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Par leurs qualités esthétiques, les glissières mixtes « métal et bois » trouvent leur domaine de prédilection dans les sites classés, les routes touristiques, les routes de montagne et les zones de loisirs. Ces glissières mixtes présentent aujourd’hui des performances égales à celles des autres dispositifs de retenue.

1.2.3. Les séparateurs en béton

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Offrant un excellent niveau de résistance au choc, les séparateurs en béton de type GBA ou DBA constituent des dispositifs très rigides qui ne sont que très rarement endommagés lors des chocs. Ne nécessitant que peu d’entretien, ils sont le plus souvent utilisés sur les voies à forte circulation, autoroutes ou voies rapides urbaines, en terre-plein central et conviennent également en rive pour isoler des obstacles. Sans déformation, ces dispositifs ont une emprise au sol réduite et sont donc préconisés lorsque le gestionnaire ne dispose que de peu de place.

2. Les ralentisseurs

En zone urbaine, les dispositifs incitant les automobilistes à réduire leur vitesse sont nombreux et variés. Leur incidence sur la circulation des cyclistes est plus ou moins satisfaisante et sécuritaire selon le type d’aménagement mis en place. Certains d’entre eux, comme les ralentisseurs de type dos d’âne et de type trapézoïdal, répondent à des normes et à une réglementation. Certains autres, comme les coussins et plateaux, font l’objet de recommandations des services de l'État, quand d’autres, enfin, ne sont ni réglementés, ni recommandés.

La mise en place des ralentisseurs fait l’objet d’une réglementation particulière publiée au décret no 94-447 du 27 mai 1994 relatif aux caractéristiques et aux conditions de réalisation des ralentisseurs de type dos-d’âne ou de type trapézoïdal.

2.1. Ralentisseurs de type dos d’âne et trapézoïdal

Leur utilisation est limitée aux agglomérations (au sens du Code de la route), aux voiries des aires de services ou de repos routières et autoroutières, ainsi qu'aux chemins forestiers. Ils sont implantés dans des zones 30 ou limitées à 50 km/h. mais exclus des voies classées à grande circulation > à 3000 v/j, des axes supportant un trafic poids lourds > à 300 v/j ainsi que des voies empruntées par des lignes de transport public de personnes. Ils sont également interdits sur les voies dont la déclivité est > à 4 %, dans les virages d'un rayon < à 200 m, et dans leur sortie, à moins de 40 m.

Signalisation verticale :

  • Dos d’âne : panneaux B14 et A2b pour signalisation avancée, panneaux C27 pour signalisation de position ;
  • Trapézoïdal : panneaux B14 et A13b pour signalisation avancée, panneaux C20 pour signalisation de position.

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Le dos d'âne plateau (1) est surélevé de 10 cm, présente une pente inférieure à 10 % sur un mètre (2), accueille un passage piéton (3) débordant sur les rampes et est signalé en approche (4) et sur place (5)

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Dos d’âne mal signalé et non conforme

2.2. Le coussin

C'est une surélévation implantée sur la chaussée ; il ne s’étend pas sur toute la largeur de cette dernière. Seuls les véhicules légers sont obligés de rouler sur la partie surélevée. Les coussins n’engendrent pas de contrainte aux passages des bus et des poids lourds qui ont un espacement suffisant entre les roues d’un même essieu. Il constitue une meilleure solution pour les cyclistes qui le contournent par la droite sans changer de trajectoire.

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2.3. Les plateaux

C'est un dispositif plus long que le coussin ; une surélévation de la chaussée s’étendant sur une certaine longueur et occupant toute la largeur de cette chaussée, d’un trottoir à l’autre. Il participe à la modération de la vitesse tout en présentant les avantages suivants :

  • Il est moins contraignant que les autres ralentisseurs et utilisable même sur les voies à trafic élevé ;
  • Il peut être utilisé sur les voies où circulent poids lourds et transport en commun.

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Le plateau de 4 m de long (1) est surélevé de 10 cm, présente un marquage (2) "dents de requin" et est signalé en approche (3) et sur place (4)

2.5. Les plots et clous de voirie

Les plots et les clous de voiries sont utilisés pour réduire la signalisation et améliorer la visibilité. Ils servent généralement à délimiter des zones de voirie telles que les passages piétons, les emplacements de stationnement, les zones de circulation….

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2.6. La délimitation des pistes cyclables

La délimitation des pistes cyclables peut se faire avec des délinéateurs. Les délinéateurs linéaires (bornes, balises) séparent fortement les différents usagers d’une même voie à niveau affectée à plusieurs modes de déplacement sans échange possible.

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Références et sitothèque

  • Techni.Cités no 252 du 23 octobre 2006
  • http://www.cotita.fr/IMG/pdf/Presentation_RNER-DRR_20111109.pdf
  • http://www.equipementsdelaroute.equipement.gouv.fr/IMG/pdf/2_Assises_relation_normes_RNER_DR_cle0edf69.pdf
  • http://www.lepoint.fr/automobile/securite/sur-les-routes-les-gendarmes-ne-sont-pas-tous-couches-07-10-2013-1740119_657.php
  • http://www.equipements-routiers-et-urbains.com/content/dispositifs-de-retenue
  • http://www.sinoconcept.fr/produits/mobilier-urbain/potelets/

 

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