Des dépenses qui devraient se stabiliser
Famille :
Notions clés
Où en sont les finances publiques 2014? (Partie 1)
Sommaire
1 DES DÉPENSES QUI DEVRAIENT SE STABILISER
1.1 Le montant des dépenses
1.1.1 Le montant actuel
Les dépenses publiques atteindront 1200 milliards d'euros (Md€) en 2015. Ce sont celles des Administrations de sécurité sociale (ASSO) qui seront les plus importantes avec 476,6 Md€, celles de l’État s’élèveront à 395,6 Md€ alors que celles des Administrations publiques locales (APUL) atteindront 255,8 Md€.
RÉPARTITION DES DÉPENSES PUBLIQUES en Md€ | |||
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2013 | 2014 | 2015 | |
Etat | 371,9 milliards d'euros | 370,5 milliards d'euros | 395,6 milliards d'euros |
APUL | 245 milliards d'euros | 248 milliards d'euros | 255,8 milliards d'euros |
ASSO | 463,7 milliards d'euros | 472,9 milliards d'euros | 476,6 milliards d'euros |
REPARTITION DES DEPENSES PUBLIQUES en % du PIB en 2014 | ||
---|---|---|
Etat et ODAC | APUL | ASSO |
37,4 % | 19,3 % | 43,2 % |
Au total, la dépense publique progressera nettement moins rapidement que le produit intérieur brut (PIB) sur la période 2015 - 2017. Après avoir progressé de 51,7 % à 55,9 % entre 2007 et 2012, le poids des dépenses publiques dans le PIB sera ramené à 54,5 % en 2017 selon la loi de programmation des finances publiques 2015-2019.
TAUX DE DÉPENSES PUBLIQUES (en % du PIB) | |||||
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(en points de PIB) | 2013 | 2014 | 2015 | 2016 | 2017 |
Dépenses publiques hors crédits d’impôt | 57,1% | 56,5 % | 56,1% | 55,5% | 54,5% |
La France présentait, en 2013, un ratio de dépenses publiques dans le PIB (57,1 %) plus élevé de 7,3 points de PIB que le ratio moyen constaté en zone euro (49,8 %) excédant celui des principaux États de la zone, soit de l'Allemagne (44,7 %), de l'Italie (50,6 %), de l'Espagne (50,6 %) et des Pays-Bas (49,8 %).
Toutefois, l’élément le plus inquiétant réside sans aucun doute dans la comparaison du taux d'évolution en valeur des dépenses publiques au sein de la zone euro. Alors que les dépenses publiques ont crû, en moyenne, de 2,5 % environ en 2012 et 2013 en France, celles-ci n'ont progressé que de 1,2 % lors de ces deux années dans la zone euro. En effet, sur la période 2012-2013, les dépenses publiques ont augmenté annuellement de 1,9 % en Allemagne, de 0,3 % en Italie, de 0,2 % aux Pays-Bas et ont reculé de 0,2 % en Espagne.
1.1.1.1 État
Le projet de loi de Finances pour 2015, affiche un montant de dépenses en diminution par rapport à 2014.
LES DÉPENSES DE L’ÉTAT | ||||
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Crédits de paiement en milliards d’euros | LFI 2014 format PLF 2015 | PLF 2015 format courant | Lpfp 2016 | Lpfp 2017 format courant |
Dépenses du budget général (hors dette, pensions et mission RCT)* | 204,23 | 203,50 | 203,26 | 202,72 |
Taxes affectées plafonnées et prélèvements sur le fonds de roulement des opérateurs | 6,17 | 5,08 | 5,05 | 5,42 |
Prélèvement sur recettes au profit de l'Union européenne | 20,22 | 21,04 | 22,80 | 21,48 |
Dépenses de l’État, hors dettes, pensions et concours aux collectivités territoriales* Soit en écart à 2014 | 230,62 | 229,62 -1,00 | 231,12 0,50 | 229,62 -1,00 |
Transferts aux collectivités locales (PSR et mission RCT**) Soit en écart à 2014 | 56,86 | 53,20 -3,67 | 49,53 -7,33 | 45,86 -11,00 |
Prélèvements sur fonds de roulement prévus en loi de finances pour 2014 | -0,48 | |||
Dépenses de l'état, hors dettes et pensions * Soit en écart à 2014 | 287,00 | 282,81 -4,19 | 280,65 -6,35 | 275,48 -11,52 |
Charge de la dette | 46,65 | 44,34 | 47,70 | 50,09 |
Contribution au CAS Pensions | 45,44 | 45,80 | 46,19 | 48,40 |
DÉPENSES TOTALES DE L’ÉTAT | 379,09 | 372,95 | 374,53 | 373,97 |
Prévision d'inflation | 0,5 % | + 0,9 % | + 1,4 % | + 1,75% |
Évolution en volume des dépenses de l’État | 2,52 % | -0,97 % | -1,90 % | |
Source : PLF 2015 |
RCT : «Relations avec les collectivités territoriales»
* hors Dotation en capital du Mécanisme européen de stabilité
** hors réserve parlementaire, intégrée aux dépenses du budget général
1.1.1.2 Collectivités territoriales
DÉPENSES DES APUL EN % DU PIB | ||||
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2012 | 2014 | 2015 | 2016 | 2017 |
11,9% | 11,9% | 11,7% | 11,6% | 11,4% |
La part des APUL dans la dépense publique n’a cessé de croître passant de 9 % en 1983, pour atteindre 19,3% en 2015. Elles devraient connaitre un rythme d’évolution plus modéré qui, en valeur, devrait s’établir à +0,3 % en 2015, +1,8 % en 2016 et +1,9 % en 2017 : les collectivités locales seront incitées à maîtriser durablement leurs dépenses de fonctionnement. A cette fin, le projet de loi de programmation des finances publiques prévoit l’introduction d’un objectif de dépense publique locale (ODEDEL) correspondant à la trajectoire des APUL. Dans le respect de la libre administration des collectivités locales, cet objectif est indicatif, et exprimé en comptabilité générale, et non en comptabilité nationale, de sorte que cet objectif sera transposable au niveau de chaque collectivité.
1.1.1.3 Sécurité sociale
Les dépenses des ASSO atteindraient 476,6 milliards d’euros en 2015, soit une progression de 0,8 % par rapport au montant prévisionnel rectifié pour 2014 de 472,9 milliards d’euros, essentiellement à mettre au compte de la maladie et de la vieillesse. A contrario, les dépenses de la branche famille devraient sensiblement diminuer, du fait des mesures d’économies adoptées.
D’après la commission des comptes de la sécurité sociale (CCSS), les dépenses d’assurance maladie croîtraient spontanément de 3,9 % en 2015 en l’absence de mesures : la fixation d’un ONDAM à +2,1 % dans le cadre du projet de loi de financement de la Sécurité sociale traduit donc un effort important, avec des économies qui doivent être supérieures à 3,2 milliards d’euros.
1.1.2 L’évolution du montant des dépenses publiques
La croissance des dépenses s’est ralentie, mais elle a repris en raison de la crise. En 2010, les dépenses publiques représentent 56 % du PIB. La deuxième loi de programmation des finances publiques (LPFP) prévoyait pour chacune des années de la programmation deux plafonds : une augmentation au maximum égale à l’inflation (« zéro volume ») sur le périmètre de la norme de dépense élargie et une stabilisation en euros courants (« zéro valeur ») pour les dépenses hors charge de la dette et pensions des fonctionnaires de l’État.
TAUX DE DÉPENSES PUBLIQUES (en % du PIB) | ||||||||
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(en points de PIB) | 2010 | 2011 | 2012 | 2013 | 2014 | 2015 | 2016 | 2017 |
Dépenses publiques hors crédits d’impôt | 56,6 | 56,3 | 5,8 | 57,1 | 56,5 | 56,1 | 55,5 | 54,5 |
L’État voit sa part de dépense diminuer, passant de 25 % du PIB en 1983 à 22 % en 2012. Ce sont les dépenses des APUL qui n’ont cessé de croitre passant de 9 % du PIB à 12 % en 2012. Quant aux ASSO, la croissance de leurs dépenses est plus modérée, mais bien réelle puisqu’elle atteint les 5% en 30 ans.
CROISSANCE DE LA DÉPENSE PUBLIQUE EN VALEUR PAR SOUS-SECTEUR | |||||
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2013 | 2014 | 2015 | 2016 | 2017 | |
Administrations publiques hors crédits d’impôt | 2,0 | 1,4 | 1,1 | 1,9 | 1,8 |
Administrations publiques y compris crédits d’impôt | 1,9 | 2,3 | 1,6 | 2,0 | 2,0 |
Dont administrations publiques centrales hors crédits d’impôt | 0,5 | 0,4 | 0,3 | 0,8 | 0,4 |
Dont administrations publiques centrales y compris crédits d’impôt | 0,3 | 2,6 | 1,4 | 1,1 | 0,8 |
Dont administrations publiques locales (APUL) | 3,4 | 1,2 | 0,3 | 1,8 | 1,9 |
Dont organismes de sécurité sociale (ASSO) | 2,3 | 2,3 | 0,8 | 2,1 | 2,3 |
Source : PLPFP 2014-2019 |
La dépense des APUL a fortement augmenté depuis 1983, progressant plus vite que la richesse nationale, passant de 8,7 points de PIB en 1983 à 11,9 points de PIB en 2012. Cette progression de 3,2 points de PIB en près de 30 ans correspond à une augmentation de + 2,9 % en volume en moyenne par an (contre 1,8 % en volume pour le PIB). Depuis 1983, il n’y a eu que 5 années pendant lesquelles la dépense des APUL a crû moins vite que le PIB.
En valeur, la dépense publique progressera de 1,1 % en 2015 (contre 2 % en 2013 et 1,4 % en 2014), puis 1,9 % en 2016 et 1,8 % en 2016, compte tenu d’une inflation plus élevée en fin de période. Pour 2016, la progression plus forte de la dépense s’explique par le niveau exceptionnellement élevé des transferts en faveur de l’Union Européenne (effet rétroactif des nouvelles modalités de partage des financements entre États membres).
2002-2011 | 2014 | 2015 | 2016 | 2017 | |
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Croissance dépense publique (volume) | 2,0 % | 0,9 % | 0,2 % | 0,5 % | 0,0 % |
Croissance PIB (volume) | 1,2 % | 0,4 % | 1,0 % | 1,7 % | 1,9 % |
Source : PLPFP 2014-2019 |
Afin de ralentir cette croissance des économies sont nécessaires. Le Gouvernement, s’est engagé à réaliser 50 milliards d'euros d’économies au cours de la période 2015-2017, ce qui devrait permettre tout à la fois le redressement des comptes publics et de financer des baisses de prélèvements obligatoires
PROGRAMME D’ÉCONOMIE (En milliards d’euros) | 2015 | 2015 – 2017 |
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État et agences | 7,7 | 19,0 |
Collectivités locales | 3,7 | 11,0 |
Protection sociale | 9,6 | 20,0 |
dont dépenses d'assurance maladie | 3,2 | 10,0 |
dont autres dépenses de protection sociale | 6,4 | 10,0 |
TOTAL | 21,0 | 50,0 |
Source : PLF 2015 |
L’État et ses agences assumeront une économie nette totale de près de 19 milliards d'euros.
En 2015, 7,7 milliards d'euros d’économies seront réalisées :
- 1,4 milliards d'euros d’économies sur la masse salariale des administrations due à l’absence de revalorisation du point d’indice de la fonction publique et à une stabilisation des effectifs
- 2,1 milliards d'euros d’économies sur les dépenses de l’appareil productif de l’État. Elles se traduiront notamment par la dématérialisation des relations avec le citoyen, l’optimisation de la politique immobilière, la poursuite du programme d’optimisation des achats de l’État.
- Les dépenses d’investissement sont préservées. Ainsi, le programme des investissements d’avenir (PIA) sera poursuivi avec un rythme d’exécution stable par rapport à 2014.
- 1,9 milliards d'euros d’économies sur les concours aux agences qui se traduiront par une réduction de 1,1 milliards d'euros des ressources fiscales qui leurs sont affectés et une stabilisation en valeur des subventions budgétaires.
- 2,4 milliards d'euros d’économie sur les dépenses d’interventions de l’État (subventions aux associations et aux entreprises, meilleur ciblage des prestations versées aux ménages).
Les collectivités territoriales continueront à participer à cet effort. Les dotations budgétaires qui leurs sont versés par l’État baisseront en euros courants de 11 milliards d'euros à l’horizon 2017, à un rythme régulier de 3,7 milliards d'euros par an (après une première baisse de 1,5 milliards d'euros en 2014). Cet effort permettra de ramener la progression de l’ensemble des ressources des collectivités à un rythme proche de l’inflation sur les trois prochaines années.
ÉVOLUTION PRÉVISIONNELLE DES DÉPENSES DES ADMINISTRATIONS PUBLIQUES LOCALES ET ÉCONOMIES SOUS-JACENTES (en milliards d'euros) | ||||||
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2013 | 2014 | 2015 | 2016 | 2017 | Total 2015-2017 | |
Dépenses locales (évolution en valeur, en %) | 252,0 - | 255,0 (+ 1,2 %) | 255,8 (+ 0,3 %) | 260,4 (+ 1,8 %) | 265,3 (+ 1,9 %) | |
Montant des économies à réaliser | - | 1,8 | 5,4 | 2,4 | 2,2 | 10,0 |
Source : PLF 2015 |
Les administrations de sécurité sociale (ASSO) enfin, supporteront la majeure partie des économies, soit 20 milliards d'euros entre 2015 et 2017, un montant correspondant à leur poids dans les dépenses publiques. Les économies porteront, à hauteur de 10 milliards d'euros, sur les dépenses d'assurance maladie et, pour les 11 milliards d'euros restants, sur les autres dépenses de protection sociale. Aussi, le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PFLSS) précise-t-il que le taux prévisionnel de progression de l’ONDAM devrait être de 2,1 % en 2015, de 2,0 % en 2016 et de 1,9 % en 2017, ce qui correspondrait à une économie totale de près de 10 milliards d'euros sur la période 2015-2017.
Certes, la croissance des dépenses publiques a été ralentie : elles ont augmenté de 1,3 % en plus de l’inflation. Ce rythme était en moyenne de 1,4 % entre 2009 et 2013 et de 2,3 % entre 2000 et 2008. Les normes d’évolution des dépenses, qui concernent le budget de l’État et l’assurance maladie, fixées à des niveaux plus exigeants qu’auparavant, ont été respectées. Le faible niveau de l’inflation et la baisse de la charge d’intérêts de la dette ont facilité une évolution modérée des dépenses. Au total, l’effort en dépense n’a apporté qu’une contribution limitée au redressement des comptes, à savoir 0,1 point de PIB.
LES DÉPENSES PUBLIQUES SOUS NORME (en milliards d’euros) | ||||
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Administration publique (APU) | Norme | Montant normé 2014 | Part dans la dépense publique | Exécution 2013 |
Etat | Norme « zéro volume » | 371,5 | 31 % | 368,1 |
Collectivités territoriales APUL | Enveloppe normée | 47,3 | 3,9 % | 48,8 |
Administrations de sécurité sociale (ASSO) | ONDAM | 174,9 | 14,6 % | 174 |
Total | 594 | 49,5 % | 590,9 | |
Source : PLF 2015 |
1.2 L’objet des dépenses
DÉPENSES PUBLIQUES DE LA FRANCE PAR FONCTIONS : ANALYSE COMPARÉE, EN POURCENTAGE DU PIB, 2012
1.2.1 L’objet des dépenses de l’État
Les dépenses de l’État peuvent être présentées par missions, par titres et par ministères
1.2.1.1 La répartition par mission
Les missions correspondent aux différentes politiques publiques.
TABLEAU DE COMPARAISON, PAR MISSION, DES CRÉDITS PROPOSES POUR 2015 A CEUX VOTES POUR 2014 | ||||
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Mission | Autorisations d’engagement | Crédits de paiement | ||
LFI 2014 | PLF 2015 | LFI 2014 | PLF 2015 | |
MISSIONS CONSTITUÉES DE DOTATIONS | ||||
1-Pouvoirs publics | 989 987 362 | 988 015 262 | 989 987 362 | 988 015 262 |
2-Provisions | 335 000 000 | 465 278 296 | 35 000 000 | 165 278 296 |
MISSIONS INTERMINISTÉRIELLES | ||||
3-Aide publique au développement | 4 163 464 054 | 2 497 738 496 | 2 898 922 032 | 2 815 600 502 |
4-Anciens combattants, mémoire et liens avec la nation | 2 965 315 208 | 2 750 614 604 | 2 968 715 208 | 2 740 193 104 |
5-Économie | 1 915 667 529 | 3 204 569 963 | 1 921 723 227 | 1 797 844 738 |
6-Enseignement scolaire | 64 986 503 431 | 66 318 405 922 | 64 813 918 033 | 66 398 402 152 |
7-Gestion des finances publiques et des ressources humaines | 11 649 607 898 | 11 372 981 115 | 11 426 187 864 | 11 261 448 889 |
8-Recherche et enseignement supérieur | 25 715 792 447 | 25 846 472 896 | 26 002 733 367 | 25 981 820 521 |
9-Régimes sociaux et de retraite | 6 513 289 374 | 6 413 954 690 | 6 513 289 374 | 6 413 954 690 |
10-Relations avec les collectivités territoriales | 2 759 875 767 | 2 726 744 315 | 2 711 192 335 | 2 680 186 058 |
MISSIONS MINISTÉRIELLES | ||||
11-Action extérieure de l’État | 2 942 042 207 | 3 092 965 086 | 2 949 442 207 | 2 962 330 086 |
12-Administration générale et territoriale de l’État | 2 921 804 343 | 2 739 720 504 | 2 819 526 146 | 2 779 635 570 |
13-Agriculture, alimentation, forêt et affaires rurales | 2 993 066 201 | 3 120 133 225 | 3 195 167 650 | 2 941 807 752 |
14-Conseil et contrôle de l’État | 645 075 458 | 639 765 133 | 630 814 917 | 636 982 295 |
15-Culture | 2 575 249 076 | 2 554 209 961 | 2 589 551 885 | 2 585 221 971 |
16-Défense | 40 398 608 468 | 46 638 093 580 | 37 420 595 198 | 36 890 763 254 |
17-Écologie, développement et mobilité durables | 8 280 855 052 | 7 880 196 903 | 7 808 991 271 | 7 327 195 667 |
18-Égalité des territoires et logement | 7 800 880 268 | 13 660 178 688 | 7 625 808 768 | 13 426 578 688 |
19-Engagements financiers de l’État | 47 652 318 720 | 46 613 700 000 | 50 914 195 720 | 45 236 700 000 |
20-Immigration, asile et intégration | 647 422 700 | 655 959 140 | 658 786 200 | 666 096 140 |
21-Justice | 7 579 417 436 | 9 239 760 843 | 7 806 026 126 | 7 939 434 981 |
22-Médias, livre et industries culturelles | 714 326 211 | 717 202 599 | 660 532 311 | 714 229 483 |
23-Outre-mer | 2 145 102 127 | 2 094 943 299 | 2 057 554 309 | 2 064 284 800 |
24-Politique des territoires | 812 216 978 | 708 434 211 | 815 306 657 | 761 154 945 |
25-Remboursements et dégrèvements | 102 056 058 000 | 99 307 025 000 | 102 056 058 000 | 99 307 025 000 |
26-Santé | 1 295 471 562 | 1 204 534 173 | 1 295 471 562 | 1 204 534 173 |
27-Sécurités | 18 179 273 327 | 18 186 445 486 | 18 156 947 876 | 18 242 840 368 |
28-Solidarité, insertion et égalité des chances | 13 836 087 360 | 15 754 610 843 | 13 858 667 360 | 15 750 509 156 |
29-Sport, jeunesse et vie associative | 439 681 347 | 422 340 237 | 446 082 912 | 434 170 860 |
30-Travail et emploi | 12 121 138 327 | 11 532 888 454 | 10 975 360 332 | 11 255 810 323 |
Source : PLF 2015 | ||||
Les missions dont les crédits augmentent
- Éducation nationale: le gouvernement rappelle que « Le budget 2015 conforte la priorité donnée à l’Éducation nationale », Il atteint 66,35 milliards d'euros, en hausse de 1,58 milliards d'euros soit 2,28%. Une manière de financer la création de 9561 postes, "notamment dans l'enseignement primaire".
- Égalité des territoires et Logement: Pour mettre en œuvre les plans de relance du bâtiment annoncé fin août par Manuel Valls et Sylvia Pinel, le budget des politiques publiques en matière de logement progresse de 5,8 milliards d'euros 0,8%. Il passe de 7,62 à 13,42 milliards d'euros
- Police et Justice: Les fonctions régaliennes de l’Etat sont également préservées par le Budget 2015. Le ministre de l’intérieur voit son budget passer de 18,15 à 18,24 milliards d'euros, pour financer notamment la création de 405 emplois dans la police et la gendarmerie. Quant à, la Garde des sceaux, elle dispose d'un budget qui passe de 7,80 à 7,93 milliards d'euros qui permettra la création de 600 postes l'an prochain.
Les missions dont les crédits diminuent
- Défense: Officiellement, la loi de programmation militaire adoptée il y a quelques mois, sanctuarise le crédit des armées mais les dotations inscrites dans le Budget 2015 sont en baisse de 1,43% à 36,89 milliards d'euros.
- Écologie: Malgré la nouvelle taxe de 2 centimes par litre de gazole et bien que le projet de loi sur la transition énergétique soit une priorité du gouvernement, les dotations du ministère de Écologie sont en baisse de 6,85 % à 7,32 milliards d'euros. 505 postes sont supprimés.
- Agriculture: L’État justifie la baisse des dotations au ministère de l'Agriculture par un transfert des aides à l'échelle européenne. Au total, les dotations allouées passent de 3,19 à 2,94 milliards d'euros.
1.2.1.2 La répartition par titres
A l’intérieur des programmes que rassemblent les différentes missions, les dépenses de l’État sont présentées par titre. Ils font apparaître leur nature financière alors que les missions correspondent aux politiques publiques.
Deux titres voient leur dotation en crédits de paiement augmenter. Il s’agit du titre 2 (dépenses de personnel) et du titre 7 (dépenses d’opération financières. Tous les autres titres sont en diminution, notamment le titre 4 (Charge de la dette) en raison de la réduction des taux d’intérêt.
C’est le titre 6 (dépenses d’intervention qui est le plus important en volume puisqu’à lui seul il représente 42% des crédits de paiement. Le titre 2 (dépenses de personnel) vient immédiatement après avec 31% des crédits de paiement. On remarquera enfin que les dépenses de personnel et les charges de la dette (titre 2 + 4) équivalent à 41% des crédits.
TABLEAU DE COMPARAISON, PAR TITRE ET CATÉGORIE, DES CRÉDITS PROPOSES POUR 2015 A CEUX VOTES POUR 2014 | ||||
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Titre / Catégorie | Autorisations d’engagement | Crédits de paiement | ||
LFI 2014 | PLF 2015 | LFI 2014 | PLF 2015 | |
TITRE 1ER. DOTATIONS DES POUVOIRS PUBLICS | 989 987 362 | 988 015 262 | 989 987 362 | 988 015 262 |
TITRE 2. DÉPENSES DE PERSONNEL | 120 391 810 119 | 121 237 368 765 | 120 391 810 119 | 121 237 368 765 |
Rémunérations d’activité | 68 566 469 369 | 68 903 281 642 | 68 566 469 369 | 68 903 281 642 |
Cotisations et contributions sociales | 51 066 853 335 | 51 570 332 946 | 51 066 853 335 | 51 570 332 946 |
Prestations sociales et allocations diverses | 758 487 415 | 763 754 177 | 758 487 415 | 763 754 177 |
TITRE 3. DÉPENSES DE FONCTIONNEMENT | 52 783 199 339 | 54 225 356 277 | 55 140 735 336 | 50 047 634 865 |
Dépenses de fonctionnement autres que celles de personnel | 26 296 632 544 | 27 753 577 242 | 28 654 168 541 | 23 575 855 830 |
Subventions pour charges de service public | 26 486 566 795 | 26 471 779 035 | 26 486 566 795 | 26 471 779 035 |
TITRE 4. CHARGES DE LA DETTE DE L’ÉTAT | 46 654 000 000 | 44 337 000 000 | 46 654 000 000 | 44 337 000 000 |
Intérêt de la dette financière négociable | 45 739 000 000 | 43 401 000 000 | 45 739 000 000 | 43 401 000 000 |
Intérêt de la dette financière non négociable | 1 000 000 | 1 000 000 | ||
Charges financières diverses | 914 000 000 | 936 000 000 | 914 000 000 | 936 000 000 |
TITRE 5. DÉPENSES D’INVESTISSEMENT | 14 509 153 791 | 17 778 156 135 | 11 594 394 968 | 10 006 088 639 |
Dépenses pour immobilisations corporelles de l’État | 14 123 048 234 | 17 589 411 591 | 11 215 053 475 | 9 816 921 593 |
Dépenses pour immobilisations incorporelles de l’État | 386 105 557 | 188 744 544 | 379 341 493 | 189 167 046 |
TITRE 6. DÉPENSES D’INTERVENTION | 167 245 342 385 | 171 356 702 597 | 165 919 608 391 | 167 743 113 650 |
Transferts aux ménages | 33 771 150 374 | 42 087 308 971 | 33 779 888 955 | 42 094 380 723 |
Transferts aux entreprises | 93 880 487 336 | 88 848 208 719 | 93 053 412 169 | 88 151 015 616 |
Transferts aux collectivités territoriales | 17 622 810 538 | 19 121 777 346 | 17 384 994 554 | 17 686 927 671 |
Transferts aux autres collectivités | 21 760 674 037 | 21 094 407 561 | 21 491 092 613 | 19 605 789 640 |
Appels en garantie | 210 220 100 | 205 000 000 | 210 220 100 | 205 000 000 |
TITRE 7. DÉPENSES D’OPÉRATIONS FINANCIÈRES | 7 844 416 054 | 691 053 038 | 6 677 895 774 | 1 257 799 154 |
Prêts et avances | 2 143 398 336 | 23 618 813 | 2 143 398 336 | 25 918 813 |
Dotations en fonds propres | 3 811 671 700 | 632 434 225 | 3 937 205 971 | 661 075 409 |
Dépenses de participations financières | 1 889 346 018 | 35 000 000 | 597 291 467 | 570 804 932 |
TOTAL GÉNÉRAL | 410 417 909 050 | 410 613 652 074 | 407 368 431 950 | 395 617 020 335 |
Source : PLF 2015 |
1.2.1.3 La répartition par ministères
Les différents programmes rassemblés dans les missions sont gérés par les différents ministères.
PRÉSENTATION, REGROUPÉE PAR MINISTÈRE, DES CRÉDITS PROPOSES POUR 2015 | ||
---|---|---|
Ministère / Programme | Autorisations d’engagement | Crédits de paiement |
Affaires étrangères et développement international | 4 871 239 041 | 4 718 930 588 |
Affaires sociales, santé et droits des femmes | 16 959 145 016 | 16 955 043 329 |
Agriculture, agroalimentaire et forêt | 4 834 310 930 | 4 652 485 457 |
Culture et communication | 3 388 717 258 | 3 416 591 152 |
Décentralisation et fonction publique | 2 758 444 337 | 2 690 695 887 |
Défense | 49 480 531 880 | 39 722 475 554 |
Ville, jeunesse et sports | 422 340 237 | 434 170 860 |
Écologie, développement durable et énergie | 14 165 345 326 | 13 620 344 090 |
Économie, industrie et numérique | 3 124 375 160 | 1 767 112 075 |
Éducation nationale, enseignement supérieur et recherche | 87 900 273 963 | 88 063 449 295 |
Finances et comptes publics | 161 714 629 067 | 160 261 062 876 |
Intérieur | 21 752 309 032 | 21 882 886 980 |
Justice | 9 239 760 843 | 7 939 434 981 |
Logement, égalité des territoires et ruralité | 13 660 178 688 | 13 426 578 688 |
Outre-mer | 2 094 943 299 | 2 064 284 800 |
Services du Premier ministre | 2 714 219 543 | 2 745 663 400 |
Travail, emploi et dialogue social | 11 532 888 454 | 11 255 810 323 |
Source : PLF 2015 |
Le ministère le mieux doté est celui des finances (41% de l’ensemble des crédits de paiement). Cela s’explique par le fait que des programmes importants relèvent de sa responsabilité. Il en va ainsi du programme « Charge de la dette et trésorerie de l’Etat » doté de 44,3 Md€, du programme « Régimes de retraite des mines, de la SEITA » (1,5 Md€) du programme «Remboursements et dégrèvements d’impôts d’Etat (87,6 Md€), du programme « Remboursements et dégrèvements d’impôts locaux » (11,5 Md€).
Quant au ministère de l’éducation nationale et de l’enseignement supérieur il représente 23% de l’ensemble des crédits.
1.2.2 L’objet des dépenses des Collectivités territoriales
Les dépenses des collectivités territoriales se décomposent en trois catégories : les dépenses de fonctionnement, les dépenses en prestations et autres transferts et les dépenses d’investissement. Depuis 1980, hors impact de la décentralisation, les dépenses de fonctionnement ont été multipliées par trois en volume alors que l’investissement n’a augmenté que de 78 %. Les dépenses de fonctionnement ont ainsi augmenté en moyenne deux fois plus vite que celles d’investissement. L’accroissement des dépenses des APUL hors décentralisation est lié à près de 80 % à la hausse des dépenses de fonctionnement.
La progression de celles-ci se situe encore à un niveau soutenu, de 2,8 %, alors que les dépenses d'investissement locales devraient reculer en 2014 et 2015, de 5 % puis de 6 %.
DÉPENSES DES ADMINISTRATIONS PUBLIQUES LOCALES | |||||
---|---|---|---|---|---|
Montant 2013 en Md€ | Répartition en % | Évolution 12/13 | Évolution 13/14 | Évolution 14/15 | |
Total dépenses | 252,0 | 100,0 | 3,4 % | 1,2 % | 0,3 % |
Dépenses hors FBCF | 201,6 | 80,0 | 2,9 % | 2,7 % | 1,8 % |
dont consommations intermédiaires hors SIFIM | 48,6 | 19,3 | 2,9 % | 2,4 % | 1,1 % |
dont rémunérations des salariés | 74,8 | 29,7 | 3,2 % | 3,2 % | 1,8 % |
dont prestations sociales et transferts sociaux | 23,6 | 9,4 | 3,9 % | 3,1 % | 1,7 % |
Formation brute de capital fixe (FBCF) | 50,4 | 20,0 | 5,1 % | -5,0 % | -6,0 % |
Source : PLF 2015 |
1.2.3 L’objet des dépenses de la Sécurité sociale
Naturellement, les prestations légales représentent 94% des dépenses et expliquent 2,4 points de leur croissance en 2013. En 2014 et 2015, la moindre dynamique des dépenses s’expliquerait par le ralentissement de celles-ci.
LES CATÉGORIES DE DÉPENSES DE LA SÉCURITÉ SOCIALE (en valeur et en croissance) | ||||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
2012 | 2013 | 2014 | 2015 | |||||
millions € | % | millions € | % | millions € | % | millions € | % | |
Prestations nettes | 429,5 | 3,3 | 440,3 | 2,5 | 450,1 | 2,2 | 459,5 | 2,1 |
prestations légales nettes | 422,2 | 3,0 | 433,2 | 2,6 | 442,8 | 2,2 | 451,8 | 2,0 |
prestations extralégales nettes | 5,2 | 7,6 | 5,1 | -1,4 | 5,4 | 6,6 | 5,9 | 8,1 |
autres prestations nettes | 2,2 | 63,7 | 2,0 | - | -1,9 | -6,5 | 1,9 | -0,5 |
Transferts nets | 7,7 | -8,5 | 8,2 | 6,2 | 8,5 | 3,8 | 8,9 | 4,5 |
transferts vers des régimes complémentaires obligatoires | 1,7 | 10,8 | 1,8 | 2,9 | 1,9 | 6,3 | 2,0 | 2,1 |
transferts vers le FSV | 0,0 | 0,5 | 0,0 | 4,0 | 0,0 | -20,3 | 0,0 | -3,7 |
autres transferts | 6,0 | -12,9 | 6,4 | 7,2 | 6,6 | 3,1 | 6,9 | 5,2 |
Charges financières | 0,1 | -69,6 | 0,1 | -0,1 | ++ | 0,2 | ++ | |
Charges de gestion courante | 13,3 | 0,9 | 13,4 | 0,7 | 13,5 | 0,61 | 3,5 | 0,0 |
Autres charges | 1,0 | 7,0 | 0,9 | -4,7 | 0,7 | - | -0,7 | 7,0 |
Charges nettes totales | 451,6 | 2,9 | 462,9 | 2,5 | 472,9 | 2,2 | 482,9 | 2,1 |
Source : Rapports de la CCSS |
Par leur poids et leur dynamisme, les dépenses d’assurance maladie et d’assurance vieillesse contribuent le plus à la croissance des dépenses des régimes de base. Leur part respective dans les dépenses est de 45% et 40% en 2013, tandis que les dépenses des branches famille (12%) et AT-MP (3%) ont un poids plus faible.
Les dépenses de la branche vieillesse sont les plus dynamiques en 2013 (+3%) mais leur croissance devrait diminuer fortement en 2014 et 2015 (+1,9% seulement). Les dépenses d’assurance maladie, moins dynamiques en 2013 (+2,4%), croîtraient au même rythme en 2014 et 2015. Les dépenses de la branche famille augmenteraient de moins de 2% par an en 2014 et 2015 (+2,7% en 2013).
RÉPARTITION DES DÉPENSES PAR BRANCHE (en valeur et en croissance) | ||||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
2012 | 2013 | 2014 | 2015 | |||||
Millions € | % | Millions € | % | Millions € | % | Millions € | % | |
Maladie | 184,8 | 2,5 | 189,1 | 2,4 | 193,8 | 2,4 | 198,7 | 2,5 |
AT-MP | 13,7 | 5,7 | 12,8 | -6,5 | 13,2 | 3,1 | 13,3 | 0,5 |
Famille | 56,6 | 3,1 | 58,2 | 2,7 | 59,1 | 1,6 | 60,2 | 1,9 |
Vieillesse | 209,5 | 3,5 | 215,8 | 3,0 | 219,9 | 1,9 | 224,0 | 1,9 |
Transferts entre branches | -13,0 | 8,9 | -13,0 | - | - | 0,0 | -13,3 | 0,0 |
Ensemble des régimes de base consolidés | 451,6 | 2,9 | 462,9 | 2,5 | 472,9 | 2,2 | 482,9 | 2,1 |
Source : Rapports de la CCSS |
Auteur(s) :
FERRETTI Raymond
Thématique(s) :
Vulnérabilité budgétaire des collectivités territorialesFinances de la Ville de ParisDéfaillances du nouveau régime de responsabilité des gestionnaires publicsRapport d'information (...) sur la hausse du coût des énergies et son impact pour les collectivités territorialesRapport d'information (...) relatif au rôle des dotations d'investissement pour les collectivités territoriales