Christophe HAUTIER, PhD
Maître de Conférences Habilité à Diriger des Recherches
Responsable Master 2 PPMR
Dernière mise à jour : septembre 2015

Les progrès de la société et de la médecine font que la durée de vie moyenne a beaucoup augmenté au cours des dernières décennies passant de 70 ans en 1960 à 82 ans de nos jours. L’espérance de vie des femmes est supérieure à celle des hommes (85,0 ans contre 78,7 ans) mais la différence ne cesse de se réduire depuis les années 80. Si cet allongement de la durée de vie est une chance pour la société elle représente également un enjeu majeur en termes de santé et de finance publiques. L’objectif pour les personnes âgées comme pour la société est d’améliorer la qualité de vie des seniors et de maintenir l’autonomie des personnes le plus longtemps possible. Le meilleur médicament existant actuellement sur le marché pour retarder la dépendance est l’activité physique régulière tout au long de la vie. Pour que cette activité physique soit efficace et sans danger il faut prendre en considération quelques points spécifiques concernant ce public. Toutes les capacités physiques diminuent avec l’âge mais l’activité physique peut  freiner cette chute. Un senior actif et entrainé n’est foncièrement différent d’un jeune adulte si ce n’est que ses performances diminuent avec l’âge et que certains risques surviennent :

  • Les risques d’accident cardiaque et vasculaire sont plus importants chez la personne âgée c'est pourquoi on limitera l’intensité des exercices de manière à ne pas dépasser 50 à 60 % de la FC de réserve. On évite également tout blocage respiratoire pouvant entrainer une augmentation de la pression artérielle. De même, la régulation de la pression sanguine étant moins efficace les passages de la position couché à la position debout et les relevés rapides peuvent créer des pertes d’équilibre voir un malaise vagal. Ces mouvements doivent être réalisés de manière progressive et lente.
  • Les risques ostéo-articulaires sont liés au fait que l’arthrose et l’ostéoporose diminuent la capacité de l’organisme à supporter les contraintes mécaniques importantes et les chocs. Les charges lourdes sont donc proscrites et les mouvements de saut doivent être limités ou réalisés sur une surface adaptée (attention cependant à ne pas augmenter l’instabilité lors de la réception). La hanche et l’épaule sont des articulations particulièrement instables et il convient de les renforcer pour les stabiliser mais sans les mettre en surcharge.
  • Les risques de chute sont très importants chez les seniors et leurs conséquences peuvent être dramatiques. On prendra donc des précautions sur les activités proposées qui devront être douces, le regard devra plutôt être maintenu à l’horizontal vers l’horizon pour compenser la perte d’efficacité de l’oreille interne. Les changements de direction et d’appui doivent être réalisés lentement pour ne pas mettre l’individu en danger. En revanche toutes ces capacités et ces situations doivent être mises en jeu dans le cadre des séances afin d’en limiter la diminution avec l’âge voir de les restaurer. 
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