Par Chloé Gauthé
Dernière mise à jour : décembre 2018

1. La démographie

1.1. Notion

Le terme démographie est apparu pour la première fois en 1855 (Guillard), défini comme l’« histoire naturelle et sociale de l’espèce humaine. »

Les Nations Unies la reconnaissent aujourd’hui comme une science « ayant pour objet l’étude des populations humaines et traitant de leur dimension, de leurs structures, de leur évolution et de leurs caractères généraux envisagés principalement sous l’aspect quantitatif. »

La démographie repose sur les données les plus fondamentales de la vie et de la mort des hommes, en étudiant les naissances, les mariages, les divorces, les décès, les migrations.

C’est une science empreinte d’incertitude dans les prévisions à long terme puisque les phénomènes démographiques sont les résultats de la vie biologique de l’espèce humaine et pour une part de la somme des décisions prises par les individus au plus profond de leur intimité.

En même temps, une lourde inertie s’attache aux données démographiques puisque les conséquences globales des décisions personnelles et des évènements (guerres, catastrophes…) s’imposent aux générations suivantes ; ainsi la pyramide des âges en France reste marquée par les 1,5 million de morts de la première guerre mondiale et le passage de ces classes creuses à l’âge de la fécondité.

L’étude des questions sociales est fortement tributaire des données démographiques qui influent directement sur le rapport actifs/inactifs, l’emploi, la demande de santé, l’action sociale en faveur de l’enfance, la prise en charge des personnes âgées… « La démographie détermine le poids relatif des producteurs et des destinataires des politiques sociales. » (J. Fournier, N. Questiaux, Traité du social)

1.2. Les sources de la démographie

Les statistiques d’état fournissent des informations sur l’état de la population à un moment donné ; ce sont des enquêtes qui répondent à un objectif précis. Les recensements consistent en un dénombrement exhaustif d’une population dans ses principales caractéristiques, démographiques, économiques, sociales, culturelles. En France, sauf périodes de guerres, de 1801 à 1946, les recensements ont eu lieu tous les 5 ans puis ont connu une périodicité irrégulière. Depuis 2004, une nouvelle formule de recensement a été mise en place (loi du 27/2/2002 sur la démocratie de proximité). Le recensement de la population résidant en France est réalisé par enquête annuelle : chaque commune de moins de 10 000 habitants est recensée tous les 5 ans à raison de 1/5 des communes tous les ans. Les communes qui comportent au moins 10 000 habitants réalisent tous les ans une enquête par sondage auprès d’un échantillon de 8% de leur population.

Le recensement reste placé sous l’autorité de l’Etat, la collecte des informations est organisée par l’INSEE, les enquêtes de recensement sont préparées et réalisées par les communes ou les EPCI qui reçoivent à ce titre une dotation forfaitaire de l’Etat.

En France, la population migrante est recueillie comme un stock à l’occasion du recensement.

Les statistiques de mouvement retracent les principaux évènements de l’existence : naissance, mariage, divorce, décès, consignés sur les registres d’Etat Civil tenus par les mairies depuis 1792 et qui trouvent leur origine dans les registres paroissiaux imposés par l’Edit de Villers Cauterets en 1539.

2. Données de base de la démographie française (source INSEE)

La France comptait 66,6 millions d’habitants au 1er janvier 2016, dont un peu plus de 2 millions dans les cinq départements d’outre-mer. Cela place la France au 2ème rang européen (après la République fédérale d’Allemagne et juste avant le Royaume uni) et au 20ème rang mondial. En terme de densité de la population, la France est en revanche au 10ème rang européen avec 118 habitants/km2 (France métropolitaine).

2.1. La croissance de la population française

Le taux de fécondité est d’environ 2 enfants par femme, (2ème rang européen après l’Irlande) avec 800 000 naissances par an (2015). Le nombre de décès était de 600 000 en 2015, connaissant une forte croissance (+ 41 000 par rapport à 2015) pour des raisons probablement conjoncturelles.

L’espérance de vie progresse. Elle est aujourd’hui de 85 ans pour les femmes et de 78,9 ans pour les hommes, même si elle a connu une diminution en 2015 pour la première fois depuis l’après-guerre.

Ces deux données expliquent la croissance de la population française plus que l’immigration. Le solde naturel de la population est néanmoins en diminution constante depuis 10 ans : +300000 en 2006 contre environ +200000 en 2015 (chiffre provisoire). Il était de +0,3 % en 2015 contre un solde naturel négatif de 0,03 % au sein de l’Union européenne.

La part des immigrés dans la population totale reste stable : environ 6 millions de personnes en 2016. Le solde migratoire était estimé à 47 000 personnes en 2015. Néanmoins, cette stabilité statistique masque une transformation dans la composition de cette immigration. Le coup d’arrêt donné à l’immigration économique en 1974 a fortement réduit l’immigration annuelle qui était en moyenne de 140 000 personnes depuis l’après-guerre et l’a transformée en une immigration pour regroupement familial. Un tiers des immigrés est originaire de pays de l’UE, près de la moitié d’Afrique et environ 15% d’Asie.

2.2. Le vieillissement de la population

La montée de l’espérance de vie (définition de l’espérance de vie : âge moyen de décès des enfants nés à l’année n.)

L’espérance de vie a connu depuis 1890 (découvertes de Pasteur, instruction obligatoire, premières lois sociales) un mouvement de progrès qui s’est accéléré à partir de 1945 avec les antibiotiques et la généralisation de la Sécurité Sociale, et dans les années 1970-80 avec une plus grande attention portée aux nuisances industrielles et le développement continu du progrès médical. Depuis le début des années 2000, l’espérance de vie s’établit à 78,4 ans pour les hommes et 84,8 ans pour les femmes.

Les moins de 20 ans représentaient 26,3 % de la population totale en 1996 et 24,6 % en 2015 ; les 20-64 ans représentaient respectivement 58,6 % contre 57% en 2015 et les 65 ans ou plus 15,1 % contre 18,4 en 2015 avec une nette augmentation des 75 ans ou plus (6,3 % de la population totale en 1996 contre 9,1% en 2015). En 10 ans, l’âge médian de la population a augmenté de 2 ans et 5 mois passant de 37,7 ans en 2005 à 40 ans en 2015. Ce vieillissement va continuer avec l’allongement de la durée de la vie et l’avancée en âge des générations nombreuses du baby-boom. Jusqu’en 2035, la proportion de personnes âgées de 60 ans ou plus progressera fortement, quelles que soient les hypothèses sur l’évolution de la fécondité, des migrations ou de la mortalité en raison du passage à ces âges des générations du baby-boom. Après 2035, la part des 60 ans ou plus devrait continuer à croître, mais à un rythme différent.

Ainsi, l’INSEE prévoit qu’en 2035, 3 personnes sur 10 auront plus de 60 ans contre 23,8% en 2015. Les générations entre 20 et 59 ans vont parallèlement voir leur part diminuer, 51,7% en 2015, 46,7% en 2035.

Le vieillissement est lourd d’enjeux socio-économiques comme le débat sur l’âge et le financement des retraites, le coût de la prise en charge de la dépendance et de la fin de vie en collectivité.

La population âgée est majoritairement féminine. Le déséquilibre croissant aux grands âges n’est pas nouveau en soi mais a pris une forte ampleur dans la société française : dans la tranche 80-84 ans, on compte 50 hommes pour 100 femmes. En France, l’espérance de vie à 60 ans augmente pour les hommes, mais pas pour les femmes : dans les conditions de mortalité de 2017, un homme de 60 ans vivrait encore 23,2 ans en moyenne, soit 0,1 an de plus qu’en 2016. L’espérance de vie à 60 ans pour les femmes est de 27,5 ans ; elle est stable par rapport à celle de 2016.

L’âge de la mort a changé et la chute de la mortalité infantile (nombre d’enfants décédés avant l’âge d’un an par rapport au nombre de naissances vivantes), 50 pour mille avant 1950, 3,5 pour mille aujourd’hui, a contribué à l’allongement de l’espérance de vie. Aujourd’hui, l’évolution de l’espérance de vie dépend essentiellement des progrès réalisés au bénéfice des adultes et des personnes âgées.

D’où l’intérêt croissant de l’indicateur qualitatif développé par Eurostat : l’espérance de vie en bonne santé ou sans limitation d’activité.

2.3. Mutation des structures familiales et matrimoniales

La famille a subi de profondes transformations et le modèle traditionnel n’est plus le seul en cours. Le sociologue F. de Singly résume cette évolution en parlant de la famille « individualiste et relationnelle ».

Les familles monoparentales, résultant dans 75% des cas d’une séparation, représentent 23,4% des familles avec des enfants de moins de 18 ans en 2015. Ces familles, qui ont majoritairement des femmes à leur tête, connaissent plus souvent que les autres des situations de pauvreté et d’exclusion.

Le nombre de familles recomposées progresse également. Elles comprennent un couple d’adultes, marié ou non, et au moins un enfant né d’une union précédente de l’un des conjoints. En 2015, 12% des mineurs vivent dans une famille recomposée.

Plus d’un enfant sur 4 ne vit pas aujourd’hui avec ses deux parents.

Les familles nombreuses se raréfient. En 2010, 83,5% des familles avec des enfants de moins de 18 ans ont un ou deux enfants et seulement 3,7 % ont 4 enfants ou plus.

L’institution du mariage a connu de profonds bouleversements : on se marie moins, plus tard et pour moins longtemps.

L’union libre s’est considérablement développée et 56,6% des naissances en 2012 sont des naissances hors mariage (37% en 1994). Le nombre de mariages est en baisse constante depuis une décennie même si 2012 a vu une légère remontée avec 241 000 mariages. Le nombre de divorces est très élevé, 133 000 en 2011. L’âge moyen au premier mariage s’est élevé, 31,9 ans pour les hommes, 30,1 ans pour les femmes.

Pour 16% des mariages, l’un des époux est de nationalité étrangère.

Le PACS a été instauré par la loi du 15 novembre 1999 et son régime fiscal a été rapproché de celui du mariage en 2005. 190 000 personnes se sont pacsées en 2015 mais le nombre de personnes pacsées reste faible par rapport à celles qui sont mariées ou vivent en union libre. 3,7% des PACS concernent un couple de même sexe.

Enfin, la loi dite du « mariage pour tous » du 18 mai 2013 rompt avec la conception séculaire du mariage en ouvrant le mariage aux couples de personnes de même sexe. La loi ouvre également la voie de l’adoption à ces couples homosexuels mariés.  Environ 7 000 mariages de personnes de même sexe ont été célébrés en 2016, ce qui est équivaut au nombre de PACS contractés par des conjoints de même sexe.

2.4. Démographie et activité

La montée du nombre des inactifs

L’allongement de la période de formation, l’abaissement de l’âge de la retraite et l’allongement de la durée de la vie, ont suscité une croissance du nombre des inactifs (personnes qui ne travaillent pas ou ne sont pas en recherche d’emploi) qui représentent la majorité de la population totale : en 2016, la population active métropolitaine s’élevait à 29,6 millions de personnes. Elle regroupe 26,6 millions d'actifs ayant un emploi et 3,0 millions de personnes au chômage. L’évolution de la population active dépend du comportement face à la retraite, de la politique migratoire ; le relèvement de la fécondité depuis 2000 ne produisant effet qu’autour de 2025.

La transformation des emplois

Parmi les actifs, les cadres sont de plus en plus nombreux (9,4% de la population de plus de 15 ans), les employés et professions intermédiaires restent le groupe le plus nombreux en lien avec la tertiarisation de l’économie (30% pour le total de ces deux catégories), tandis que le nombre d’ouvriers, d’artisans et d’agriculteurs exploitants (1% des plus de 15 ans) continue à baisser.

La montée du travail des femmes

Entre 2005 et 2015, le taux d'activité des femmes de 15-64 ans a ainsi progressé de 3,2 points pour atteindre 67,6 % quand celui des hommes est resté quasi-stable (+0,3 point) pour s'établir à 75,5 % en 2015. Parallèlement à l’accroissement de l’activité des femmes, la relation entre activité et fécondité des femmes s’est sensiblement modifiée : à 35/39 ans, les mères de trois enfants travaillent autant que les femmes mariées sans enfant de 1962 : le développement des crèches, des écoles maternelles, fait que la collectivité assure une charge d’éducation qui pesait autrefois exclusivement sur les mères.

2.5. CSP et inégalités face à la mortalité

Malgré les immenses progrès réalisés en termes d’espérance de vie depuis la moitié du XVIIIe siècle, des inégalités demeurent face à la mortalité selon l’appartenance socio-professionnelle.

Les hommes cadres, ingénieurs, professeurs ou exerçant une profession libérale, à 35 ans peuvent espérer vivre encore 47 ans, les hommes ouvriers 41 ans. A 60 ans, l’espérance de vie d’un homme cadre est de 24 ans, tandis que celle d’un ouvrier est de 19,6 ans. Parmi les hommes, un ouvrier sur deux n’atteindrait pas 80 ans, contre un cadre sur trois. En outre, les cadres, hommes ou femmes, ont également une espérance de vie sans incapacité plus longue. L’inégalité sociale devant la mort est particulièrement forte pour certaines causes de décès très spécifiques comme l’alcoolisme, la cirrhose du foie, le suicide, la tuberculose.

Les chômeurs et les inactifs ont un risque de décès supérieur à celui des actifs occupés.

2.6. Population étrangère et population immigrée

En France aujourd’hui, à la différence de nos voisins européens, les migrations jouent un rôle minoritaire (20%) dans l’accroissement de la population.

Un étranger est une personne qui réside en France et ne possède pas la nationalité française. Un étranger n'est pas forcément immigré, il peut être né en France (les mineurs notamment).

En 2010 on recensait 3,8 millions d’étrangers représentant 5,9% de la population totale du pays.

39,5% proviennent de l’Europe des 27, 27% des pays du Maghreb, 13% des autres pays d’Afrique et 13,9% d’Asie.

Les effectifs de la population étrangère dépendent des migrations internationales, de son propre solde naturel (excédant des naissances sur les décès), et de la politique d’acquisition de la nationalité française (98 000 en 2016).

Un immigré est, selon la définition adoptée par le Haut Conseil à l'Intégration, une personne née étrangère à l'étranger et résidant en France. Certains immigrés deviennent français, d’autres restent étrangers. Les populations étrangère et immigrée ne se confondent pas totalement : un immigré n'est pas nécessairement étranger et certains étrangers sont nés en France. La qualité d'immigré est permanente : un individu continue à appartenir à la population immigrée même s'il devient français par acquisition. Selon Cris Beauchemin, chercheur à l'INED, on peut estimer en 2018 que deux personnes sur cinq (soit 40 % de la population vivant en France) sont issues de l'immigration sur trois générations.

Les immigrés sont citadins et très concentrés dans les grandes villes, les 3 régions les plus peuplées réunissent 60% des immigrés en France. A la différence des années 1960, les immigrés sont aujourd’hui davantage diplômés (près d’un quart est diplômé de l’enseignement supérieur), et l’équilibre hommes/femmes est atteint alors que longtemps la population immigrée a été majoritairement masculine.

3. Disparités territoriales

3.1. De fortes disparités régionales et territoriales

Au cours de la deuxième moitié du XXème siècle, la population française s’est accrue de 20 millions d’habitants, la France a connu la croissance démographique la plus forte de son histoire, mais cette croissance globale marque de grandes diversités. La densité moyenne est de 114 habitants au km2 sur le territoire métropolitain, mais 60% de la population vit sur 8% du territoire.

Les principales bénéficiaires sont les régions du Sud-Est, tandis que les régions Nord et Nord Est encore très peuplées ont cependant subi l’exode industriel et le centre de la France a continué à se dépeupler.

4 régions concentrent 43% de la population métropolitaine : Ile de France (11,9 millions d’habitants), Rhône- Alpes (6,2), PACA (4,9) et Nord-Pas-de-Calais (4).

Languedoc-Roussillon, Alsace, PACA, Rhône-Alpes et Pays de la Loire sont les régions où la population a le plus fortement augmenté depuis 1990.

En revanche, 23 départements ont perdu des habitants, Creuse, Cantal, Haute- Marne, Allier, Nièvre, constituant la « diagonale aride », à l’exception de l’Alsace.

L’Outre-mer français regroupe 2,1 millions de personnes dont les ¾ vivent dans les DOM.

Les DOM se caractérisent par la jeunesse de leur population (1/3 a moins de 20 ans) et par un taux de chômage 3 à 4 fois plus élevé qu’en métropole.

3.2. Trois habitants sur quatre vivent dans des unités urbaines

L’unité urbaine est une zone de bâti continu (pas plus de 200 mètres entre 2 constructions) comprenant au moins 2000 habitants sur le territoire d’une ou plusieurs communes (agglomération).

En 2015, les ¾ de la population française vivent dans des agglomérations et depuis les années 1960 un mouvement d’étalement urbain a inclus dans des zones urbanisées des zones auparavant rurales, la population rurale a largement diminué. La plupart des villes ont élargi leur périmètre avant de densifier leur couronne périurbaine

L’aire urbaine de Paris regroupe 335 communes et reste à la première place européenne avec 12,2 millions d’habitants, puis viennent Lyon avec 2,16 millions d’habitants, Marseille-Aix avec 1,71 million d’habitants, suivies par Toulouse, (1,2 million) qui a connu une forte croissance démographique entre 1999 et 2010, de même que Bordeaux, Rennes et Nantes.

Différentes étapes marquent l’évolution : entre 1962 et 1975, une densification des banlieues des pôles urbains (exode rural et immigration), à partir de 1975 jusqu’en 1990, un accroissement rapide de la population dans les couronnes périurbaines associée à une perte de population des villes-centres. Depuis 1990, les villes centre cessent globalement de perdre des habitants, la périurbanisation se poursuit, mais à un rythme nettement inférieur à celui des années antérieures.

Depuis 2006, on observe que la croissance démographique est essentiellement portée par les petites communes périurbaines bénéficiant du dynamisme d’une agglomération proche.

3.3. Disparités territoriales et disparités sociales

3.3.1. Territoires et pauvreté

La moyenne de la France métropolitaine atteint 14,6 %. Le taux de pauvreté varie selon l’Observatoire des inégalités de 10,9 % en Bretagne à 19,8 % en Corse (chiffres 2015).

Les régions du Nord et du Sud de la France sont les plus touchées : le taux de pauvreté atteint 19,8 % en Corse, 19,7 % dans le Nord-Pas-de-Calais, 19,5 % en Languedoc- Roussillon. La Bretagne, les Pays de la Loire et l’Alsace sont moins frappés avec des taux respectifs de 10,9 % et 11,7 %.

Les évolutions du taux de pauvreté par territoire suivent celles de leur taux de chômage.

3.3.2. Territoires et chômage

La géographie du taux de chômage est marquée par de fortes dimensions structurelles :  Ile-de-France, Alsace, Bretagne, Limousin ou les Pays de la Loire étaient encore en 2010 relativement protégés du chômage avec des taux inférieurs à 7%, certains territoires étant même proches du plein emploi par exemple Orsay, Lozère, ou les bassins de Versailles, Rodez, Mauriac, Vitré, Saint-Flour, Roissy-en-France.

En revanche, les régions Nord, Picardie, Champagne-Ardenne, Languedoc-Roussillon et la région PACA connaissent des taux de chômage très élevés, par exemple 17,1% en Sambre-Avesnois (Nord) fin 2010 (Insee), contre 9,3% en moyenne nationale. Les bassins de Calais, de Saint-Quentin, Roubaix, Tourcoing, le bassin minier de Lens (14,8%) et au sud celui de Béziers ou d’Alès sont les plus touchés. Ces territoires souvent spécialisés dans des industries particulièrement fragiles, comme la métallurgie ou le textile ont subi l'effondrement du tissu industriel.

3.4. Territoires et vieillissement

Le grand quart sud-ouest et la région PACA sont les territoires le plus marqués par le vieillissement. Ainsi, les plus de 65 ans représentent 23% de la population de la région Limousin et plus de 21% dans les départements du Lot, de la Charente, de la Corrèze, de l’Aveyron, de l’Allier, de la Dordogne, du Cantal, de l’Aude et de l’Ariège, des Hautes Pyrénées ainsi que des Alpes de Haute Provence, des Alpes maritimes et du Var, tandis qu’ils ne représentent que 12,8% de la population d’Ile de France et 17% de celle de l’ensemble de la France métropolitaine. (INSEE 2010)

Références

Bibliographie :

  • La démographie, Jean-Claude Chesnay, PUF, collection Que sais-je, 2010

Sites :

  • www.insee.frInsee Références, édition 2016 ; Bilan démographique 2015, INSEE  Première

 

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